Haïti, un pays qui fait face à une terrible crise politique, économique et humanitaire, avait sollicité une intervention militaire de l’ONU ou des véhicules blindés en octobre 2022 pour éliminer les bandes armées qui contrôlent une grande partie du pays et de la capitale, Port-au-Prince. Cette demande a été approuvée par plusieurs pays, y compris les États-Unis, qui sont en train de faire pression sur leur voisin canadien pour qu’il prenne la tête d’une intervention armée.
Selon Haïti Libre, lors de la réunion de l’Organisation des États américains organisée le 15 mars à Washington, « toutes les interventions ont insisté sur l’urgence d’obtenir une force multinationale spécialisée en appui à la police nationale d’Haïti ». À quelques jours de la visite que doit effectuer le président américain, Joe Biden, à Ottawa, la Maison-Blanche demande au Canada de s’impliquer dans une telle intervention armée.
Cependant, le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, n’a pas l’air très enthousiaste. Le 13 mars, il a appelé les États-Unis et l’Europe à sanctionner davantage les élites haïtiennes. De plus, deux jours plus tard, il a même semblé fermer la porte à l’éventualité d’une intervention étrangère en déclarant que cela n’avait pas réussi à créer une stabilité à long terme pour Haïti. Il a ajouté que le Canada travaillait en étroite collaboration avec des partenaires sur le terrain pour permettre à la police nationale haïtienne et à d’autres institutions de stabiliser le pays en cette période très difficile.
Malgré cela, le gouvernement haïtien continue de demander plus d’aide. Son ministre de la Justice par intérim, Emmelie Prophète-Milcé, a récemment déclaré que la majorité des 18 véhicules blindés commandés au Canada n’étaient pas encore arrivés, ce qui nuit à la lutte contre les gangs en Haïti. Toutefois, cette accusation a été rejetée par la compagnie responsable de la livraison, Inkas, qui a affirmé que sept véhicules ont déjà été expédiés en Haïti et que huit autres le seront prochainement.
En résumé, Haïti est confronté à une situation de crise qui nécessite une intervention internationale pour éliminer les gangs armés et stabiliser le pays. Bien que plusieurs pays approuvent ce projet, le Canada, sous la pression de la Maison-Blanche, semble hésitant à prendre la tête d’une intervention militaire. Le gouvernement haïtien continue de demander plus d’aide alors que la livraison des véhicules blindés canadiens se fait attendre.