C’est la fin d’un décompte macabre. Le parquet de Marseille a fait état, mercredi 12 avril, d’un « bilan définitif » de huit morts dans les décombres de l’immeuble détruit par une explosion survenue dimanche au 17 rue de Tivoli. Après l’identification de quatre premiers corps, « trois victimes ont été identifiées hier en fin d’après-midi » et « une dernière victime a été identifiée ce jour, en fin d’après-midi également », précise le parquet.
La piste de l’explosion due au gaz est privilégiée. « Les éléments, tous convergents, recueillis à ce stade de l’enquête confortent l’hypothèse d’une explosion due au gaz ayant causé l’effondrement de l’immeuble », rapporte le parquet. Seuls les appartements du rez-de-chaussée et du 1er étage étaient équipés de gaz. Du côté de l’enquête, le parquet de Marseille a confirmé qu’une plainte contre X pour homicide involontaire avait été déposée par Bruno Sinapi, le fils d’un couple d’octogénaires qui vivait au rez-de-chaussée.
Des travaux de consolidation sont en cours. La fragilisation des infrastructures entraînée par le choc de l’effondrement oblige les marins-pompiers à mener une « action de consolidation d’urgence » avec « du béton projeté » sur les murs des immeubles adjacents encore debout, aux numéros 11 et 19 de la rue.
Au total, 302 habitants ont été évacués, selon Yannick Ohanessian, adjoint au maire de Marseille en charge du bataillon des marins-pompiers et de la sécurité. « Pour 89 d’entre elles, dont 12 mineurs, on a mis en place des solutions d’hébergement dans des hôtels de la ville », a précisé l’élu mardi soir, les autres ayant « fait le choix d’être hébergés par la famille ou des amis ».
