Aucune décision n’a été prise à l’issue de l’audience tenue mercredi à huis clos, car les négociations se poursuivent entre l’investisseur et ses créanciers qui ont jusqu’au 20 février pour accepter, ou non, son plan de continuation d’activité.
Le tribunal se prononcera ensuite et, s’il ne valide pas le plan, devra placer en redressement judiciaire les magasins concernés, en procédure de sauvegarde depuis un an. Ils emploient environ 1.000 salariés à Agen, Amiens, Angoulême, Bayonne, Beauvais, Belfort, Besançon, Caen, Cannes, Chalon-sur-Saône, Chambéry, Dax, La Roche-sur-Yon, La Rochelle, Libourne, Lorient, Montauban, Niort, Rouen, Saintes, Tarbes et Toulon, ainsi qu’à Tours, Pau, Rosny-sous-Bois et dans un outlet à Coquelles près de Calais.
« On va discuter encore, on reste dans un circuit positif »
« Les collègues en ont marre d’attendre, ça fait un an que leur vie est en stand-by », a déploré Véronique Guichenay, représentante CFDT, tandis qu’un représentant de l’actionnaire, Michel Maire, tentait de rassurer l’assistance.
« C’est long, je comprends, mais on va discuter encore, on reste dans un circuit positif et il faut accepter ce plan, même si ce n’est pas le meilleur, car il n’y a pas d’autre solution », a-t-il dit à des membres du personnel venus au tribunal.
Selon un participant, les mandataires judiciaires ont tenu le même discours à l’audience. Mais l’intersyndicale représentant les salariés s’est prononcée contre le scénario proposé pour sortir de la procédure de sauvegarde qui échoit le 22 février.
Un homme d’affaires qui doit près plusieurs dizaines de millions d’euros
Reste à connaître, surtout, la position des créanciers, auxquels Michel Ohayon demande d’effacer 70 % de ses dettes et d’étaler le reste sur 10 ans. À commencer par les Galeries Lafayette elles-mêmes, auquel il avait racheté les magasins en 2018 et 2021.
L’homme d’affaires doit plusieurs dizaines de millions d’euros au groupe, resté son principal fournisseur, au titre de l’approvisionnement des rayons et de l’utilisation de la marque, dont il réclame aussi de revoir les conditions contractuelles. Sollicitée par l’AFP, la direction de la communication des Galeries Lafayette n’a pas fait de commentaires.