L’Australie est en train de traverser une période sans précédent en termes d’interférences étrangères, d’espionnage et de terrorisme – plus grande que pendant la guerre froide, après les attentats du 11 Septembre ou à l’apogée de Daech. C’est ce que révèle le Sydney Morning Herald, qui résume les propos de Mike Burgess, directeur de l’Australian Security Intelligence Organisation (ASIO). Selon lui, cette menace est plus importante qu’à n’importe quel autre moment de l’histoire du pays.
Le 21 février, Mike Burgess a présenté les menaces pesant sur l’Australie. Il a déclaré : « De mon point de vue, ça ressemble à du corps-à-corps. » Au cours de l’année écoulée, une « ruche d’espions » a été démantelée et les agents, qui travaillaient sous couverture depuis des années, ont été expulsés. Le directeur des services de renseignements n’a pas nommé les pays impliqués mais a affirmé que ce réseau était « plus grand et plus dangereux » qu’une autre opération mise au jour deux ans plus tôt.
Selon Mike Burgess, ces espions auraient approché des journalistes, des militaires et des magistrats pour obtenir des informations sensibles. L’un des plans était d’offrir des voyages de presse à des journalistes australiens occupant des postes élevés. Une fois dans le pays, ces derniers auraient été amenés à rencontrer des responsables locaux qui auraient, en réalité, travaillé pour les services de renseignements. Les espions auraient profité de ces occasions pour se faire bien voir des journalistes et tenté de leur soutirer des informations sur des questions politiques, économiques, de défense ou autre, ainsi que d’identifier des vulnérabilités pouvant être exploitées plus tard. Heureusement, ce plan a été déjoué par l’ASIO avant qu’il n’ait été mis en œuvre.
Malcolm Turnbull, ancien Premier ministre, a déclaré devant une commission parlementaire que « c’est de la Chine et du Parti communiste chinois que proviennent les tentatives les plus énergiques pour influer sur les affaires publiques de l’Australie ». Cependant, Mike Burgess a souligné que plusieurs pays étaient impliqués dans ces opérations d’espionnage.
Ainsi, l’Australie est la cible de plus en plus de services de renseignements, d’espions et d’opérations qui occasionnent de plus en plus de dégâts. L’ASIO a déjoué des plans visant à offrir des voyages de presse à des journalistes australiens et à leur soutirer des informations sensibles. Bien que plusieurs pays soient impliqués, l’ancien Premier ministre a déclaré que c’est la Chine et le Parti communiste chinois qui sont à l’origine des tentatives les plus énergiques pour influer sur les affaires publiques de l’Australie.
