Le chef d’état-major américain, le général Mark Milley, a déclaré qu’il ne pense pas que l’Ukraine gagnera la guerre cette année en repoussant tous les militaires russes du pays. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a exprimé plusieurs fois son objectif de chasser tous les soldats russes du pays. Cependant, le général Milley a précisé qu’il s’agissait d’une tâche ardue en raison de la présence de centaines de milliers de Russes sur le territoire ukrainien. Kiev considère le retrait de l’armée russe comme la seule condition à la paix, un cessez-le-feu étant jugé inacceptable car cela donnerait à la Russie le contrôle sur certaines parties de l’Ukraine. Les États-Unis sont l’un des principaux alliés de l’Ukraine dans sa lutte contre l’invasion russe, mais la livraison de missiles à longue portée de type ATACMS n’est pas prévue car les stocks de munitions américains doivent être maintenus.
En parallèle, le ministère britannique de la Défense a annoncé que l’offensive hivernale russe en Ukraine avait échoué. Londres se concentre sur le chef de l’état-major russe Valeri Guerassimov, qui a pris en janvier le commandement de l’« opération militaire spéciale » en Ukraine. Le mandat de Guerassimov a été caractérisé par un effort visant à lancer une offensive hivernale générale dans le but d’étendre le contrôle de la Russie sur l’entièreté de la région du Donbass. Cependant, la mise à jour quotidienne du ministère britannique de la Défense souligne que 80 jours plus tard, ce projet a échoué. Les forces russes n’ont réalisé que des gains marginaux, gaspillant l’avantage temporaire qu’elles avaient acquis en termes de personnel grâce à la « mobilisation partielle » de l’automne.
Les États-Unis ont alloué des milliards d’euros d’aide à l’Ukraine pour l’aider dans sa lutte contre l’invasion russe. Cependant, la livraison de missiles à longue portée de type ATACMS n’est pas prévue pour l’instant, selon le général Milley, car les stocks de munitions américains doivent être maintenus.
Les forces russes ont envahi l’Ukraine en 2014 et ont depuis annexé la Crimée. Depuis, les séparatistes prorusses ont fomenté une guerre dans les régions du Donbass, qui a tué plus de 13 000 personnes. Les combats ont diminué après les accords de Minsk de 2015, mais les violences ont régulièrement repris et les espoirs d’un règlement pacifique ont été anéantis.
La communauté internationale a dénoncé l’invasion russe, mais les relations de Moscou avec les pays occidentaux ont été tendues depuis cette action. Les sanctions économiques et politiques ont été imposées à la Russie pour son rôle dans le conflit ukrainien et pour l’empoisonnement de l’opposant Alexeï Navalny. Les tensions se sont intensifiées ces dernières semaines en raison des mouvements de troupes russes près de la frontière ukrainienne. Les États-Unis et l’Union européenne ont exprimé leur soutien à l’Ukraine et ont demandé à la Russie de retirer ses troupes. De son côté, Moscou affirme qu’il s’agit d’exercices militaires réguliers et nie tout projet d’invasion.
En tout état de cause, les chiffres concernant la guerre sont effroyables, plus de 13 000 victimes et des centaines de milliers de personnes déplacées dans la région. L’Ukraine a la lourde tâche de reconstruire les zones dévastées par le conflit et d’assurer la sécurité de sa population. Pendant ce temps, le monde continue de suivre de près l’évolution de la situation et de souhaiter une issue pacifique au conflit.