Un prêt à taux zéro (PTZ) couplé au dispositif public d’aide à la rénovation énergétique MaPrimeRénov’ est lancé pour financer le reste à charge parfois important pour certains ménages modestes, a annoncé jeudi le ministre délégué au Logement Olivier Klein. « Aujourd’hui il y a des aides importantes, une famille qui a par exemple 20.000 euros de chantier pour passer d’une chaudière au fuel à une chaudière à granulés aura une aide d’environ 15.000 euros, ça dépendra de ses ressources, et il y aura un reste à charge », a déclaré le ministre sur RTL.
Un dispositif plafonné à 30.000 euros
« Ce reste à charge est important, 10.000 euros pour certains est impossible à tenir, notamment quand on est les plus modestes et c’est ceux qu’on veut le mieux aider. On va mettre en place un prêt à taux zéro, l’éco-prêt, et des banques (…) à partir d’aujourd’hui sont en capacité de proposer ce prêt, Banque Populaire, Caisse d’Epargne », a-t-il ajouté.
Interrogé par l’AFP, le ministère a précisé que ce PTZ est bien un nouveau dispositif, qu’il sera plafonné à hauteur de 30.000 euros et qu’il s’adressera « à tous », quelles que soient les ressources, à condition d’avoir obtenu auparavant une aide de MaPrimeRénov’. Pour obtenir ce PTZ, les ménages pourront se tourner vers l’une des banques partenaires afin de financer le reste à charge, une fois l’accord de l’Agence nationale de l’habitat (Anah) obtenu.
Réduire sa consommation d’énergie et ses émissions de gaz à effet de serre
Mise en place en 2020 et pilotée par l’Anah, MaPrimeRénov’ vise à aider les Français, quels que soient leur revenus, à rénover leur logement pour réduire leur consommation d’énergie et leurs émissions de gaz à effet de serre. Le ministre a par ailleurs annoncé le dégel, à destination des familles à la rue, des places réservées chaque hiver pour le plan « grand froid ». Il s’agit d’un dispositif de 107 millions d’euros, a précisé le ministère à l’AFP.
« Un enfant avec sa famille qui dort dans la rue, c’est insupportable. (…) Chaque soir (depuis fin octobre, ndlr), il y a 198.000 places ouvertes, on a décidé de ne rien supprimer. Et c’est 5,5 millions d’euros chaque soir qui est dépensé pour héberger ces 198.000 personnes. J’ai demandé hier aux préfets d’utiliser les fonds de réserve +grand froid+ pour pouvoir permettre d’accueillir encore plus d’enfants », a-t-il déclaré sur RTL. « On travaille à de nouvelles solutions, s’il faut aller vers des réquisitions, il faudra aller vers des réquisitions. On travaille aussi sur le long terme », a-t-il ajouté.