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« L’agriculture est une des principales victimes du changement climatique »

« L’agriculture est une des principales victimes du changement climatique »


L’agriculture a longtemps été absente des négociations internationales sur le climat. Il a fallu attendre l’action commune de Koronivia, adoptée lors de la COP23 en 2017, pour que les questions agricoles et d’alimentation soient intégrées dans les négociations climatiques internationales.

Ce processus devait s’achever à Glasgow (Ecosse) en 2021, mais les parties prenantes ont décidé de reculer d’un an l’échéance, afin de consolider techniquement cet enjeu. La COP27, qui se tient en ce moment en Egypte, à Charm El-Cheikh, est donc particulièrement attendue.

Un environnement institutionnel

D’une part, le sommet doit permettre la mise en place d’un objectif mondial sur l’adaptation, dans un contexte particulièrement tendu entre les pays du Sud et les pays développés.

D’autre part, les parties devront prendre des engagements sur leur secteur agricole, leurs forêts et leurs sols. L’enjeu des travaux de la prochaine COP est donc pour les Etats de construire un environnement institutionnel (organes, finances, instruments d’intervention) efficient, promouvant des systèmes agricoles et alimentaires adaptés au défi climatique.

D’après les derniers travaux du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), l’agriculture et les systèmes alimentaires représentent 37 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES), en incluant la déforestation (GIEC, 2022). Dans le même temps, les terres agricoles, via la végétation et les sols, sont un puits de carbone important, séquestrant 29 % des émissions totales de gaz à effet de serre.

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Le secteur possède en outre un potentiel élevé de réduction de ses propres émissions (75 %). Il peut dès lors constituer un levier pour le développement de stratégies de captage et d’atténuation des GES. Enfin, et surtout : l’agriculture est une des principales victimes du changement climatique, essentiellement dans les pays tropicaux et dans les pays du pourtour méditerranéen.

« Les instruments les plus efficients sont, le plus souvent, des combinaisons d’instruments associant incitations, conditionnalités réglementaires contraignantes et informations climatiques »

Certes, une des caractéristiques de l’agriculture est d’avoir toujours anticipé les aléas climatiques, mais quand ceux-ci deviennent la règle, l’impératif devient la résilience rapide des systèmes de production agricole et alimentaire. Des politiques publiques d’adaptation ambitieuses et efficientes peuvent aider à assurer cette transition. Mais de quelle efficience parle-t-on ?

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