La transition vers une économie sans carbone est un impératif incontournable pour atteindre la neutralité carbone et limiter le changement climatique. Cependant, cette transformation a un coût social important et risque de détruire des emplois dans les secteurs du pétrole, du gaz et du charbon. Pourtant, de nouveaux secteurs émergent dans une économie sans carbone, offrant la perspective de création de centaines de milliers d’emplois.
Dominique Méda, présidente de l’Institut Veblen et sociologue reconnue, aborde cette question dans l’un des épisodes du podcast « Chaleur humaine ». Elle mentionne plusieurs rapports et études sur la création d’emplois dans une économie sans carbone, notamment le rapport de Laurence Parisot sur l’emploi, le plan de transformation du Shift Project, le travail sur le secteur automobile de la Fondation Nicolas Hulot et de la CFDT, ainsi que celui du chercheur Philippe Quirion.
Dans l’ensemble, la transition vers une économie sans carbone peut créer de nouveaux emplois dans les secteurs de la transition énergétique, de l’efficacité énergétique, des énergies renouvelables, du bâtiment, de la mobilité durable, de l’agriculture durable, de la gestion des déchets et de l’économie circulaire. De plus, ces emplois sont souvent plus qualifiés et mieux rémunérés que ceux des secteurs en déclin.
Cependant, la création d’emplois ne se fera pas automatiquement. Il faudra mettre en place des politiques publiques ambitieuses pour favoriser la transition vers une économie sans carbone tout en accompagnant les travailleurs dans leur transition professionnelle. Cela comprend des formations adaptées, des aides financières pour les entreprises et les travailleurs, des programmes de reconversion professionnelle, des politiques de reconversion des territoires et des partenariats public-privé pour stimuler l’innovation et la création d’emplois durables.
Il est donc crucial de prendre en compte l’impact social de la transition vers une économie sans carbone et de travailler à la création d’emplois durables dans les nouveaux secteurs. Cela nécessitera une coordination entre les gouvernements, les entreprises, les organisations syndicales, les travailleurs et les citoyens pour construire une économie plus résiliente et plus juste pour tous.
