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la sélection musicale du « Monde Afrique » #122

la sélection musicale du « Monde Afrique » #122


Chaque mercredi, Le Monde Afrique vous présente trois nouveautés musicales issues ou inspirées du continent. Cette semaine, voyage entre Paris et l’île de la Réunion, terre de métissages artistiques au large de l’Afrique.

« Panier su la tête, ni chanté », de Wati Watia Zorey Band

La poésie d’Alain Péters (1952-1995), pilier de la musique réunionnaise, est au cœur de Deliryom, le nouvel album de Wati Watia Zorey Band, paru vendredi 30 septembre. Ce collectif est né de la rencontre en 2008, lors d’un concert de maloya, des chanteuses Rosemary Standley, du groupe de folk Moriarty, et Marjolaine Karlin. En a résulté en 2016 un premier opus, Zanz in Lanfér, rendant déjà hommage au fondateur des Caméléons. Dans ce second volet, les « zorey » (Français de métropole, en créole) s’autorisent également un détour par les Antilles à travers une reprise du groupe guadeloupéen Kan’nida.

« Somin Tegor », d’An’Pagay

Paru fin juin, le premier album d’An’Pagay est aussi une histoire de rencontres, puisque cette formation réunit différents membres de deux groupes, Pixvae et Ti’Kaniki, le premier lorgnant du côté de l’Amérique latine, le second vers les Mascareignes. Autour du Réunionnais Luc Moindranzé Karioudja, originaire de la commune de Saint-Benoît (ouest) – dont une rue, celle où il a grandi, donne son nom au disque, Somin Tegor –, ce sont quatre musiciens (dont deux batteurs) et deux chanteuses qui renouvellent le maloya de l’île française en le métissant avec des sonorités afro-colombiennes, électro et rock.

« Dalonaz », de Gaël Horellou

C’est au jazz que le saxophoniste français Gaël Horellou (47 ans), lui, frotte les rythmes de l’ancienne île Bourbon. Enregistré à Saint-Joseph (sud) et paru le 30 septembre, son album Dalonaz (« amitié », en créole) s’inscrit dans la continuité des précédents, Identité en 2017 et Tous les peuples en 2019, explorant les « synergies possibles » entre ces deux musiques dont les racines remontent aux temps de l’esclavage. Les instruments traditionnels du maloya – le kayamb, le pikèr et le roulèr – sont bien présents, soutenant les envolées d’orgue ou de saxophone et les dialogues entre soliste et chœur.

Vibrations africaines au festival Villes des musiques du monde

Il y aura aussi du maloya au festival Villes des musiques du monde, qui se tient du 7 octobre au 13 novembre à Paris et en Seine-Saint-Denis, en la personne de son représentant le plus connu, Danyèl Waro (le 11 novembre au Point fort d’Aubervilliers). Créé en 1997, l’événement accorde aussi une large place aux artistes africains, comme en témoigne la programmation de cette édition.

Dès vendredi, ce sont ainsi l’Angolais Bonga et le Sénégalais Lass qui ouvriront le bal (également à Aubervilliers), suivis les jours et semaines d’après par le groupe d’« éthio-transe » Kutu (le 11 octobre à la Maroquinerie), la Gabonaise Pamela Badjogo (le 14 octobre au théâtre de l’Atalante), la Cap-Verdienne Lucibela (le 20 octobre à Aubervilliers) ou le rappeur kényan Ziller Bas (le 29 octobre au Petit Bain) – pour ne citer qu’eux.

La programmation complète est à retrouver sur le site du festival.

Lire aussi : Jazz sous influences : la sélection musicale du « Monde Afrique » #121

Retrouvez tous les coups de cœur musicaux de la rédaction dans la playlist YouTube du Monde Afrique.

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