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« La recherche océanographique française est menacée »

« La recherche océanographique française est menacée »


L’océan constitue le plus grand espace de la vie sur notre planète, il recouvre environ 70 % de sa surface et sa biodiversité reste encore en grande majorité à découvrir. La machine océan régule le climat mondial grâce à ses échanges continuels avec l’atmosphère et atténue le changement climatique en cours. L’océan est le puits majeur de carbone par absorption et stockage du dioxyde de carbone (CO2) atmosphérique par des processus physiques et biologiques et un lieu extraordinaire de diversité et de richesse du vivant dont les subtils équilibres et l’importance pour notre survie doivent encore être explorés.

Pour couvrir les besoins de son fonctionnement de 2023, la FOF a besoin d’une rallonge budgétaire de l’ordre de 9 millions d’euros

La recherche océanographique se révèle cruciale à l’heure du changement climatique et des velléités d’exploitation des ressources minérales des grands fonds marins par des sociétés privées internationales, dont les potentielles conséquences restent mal connues. Traversés par des voies d’échanges anciennes, les espaces océaniques font partie intégrante de nombreuses sociétés humaines qui ont depuis des siècles développé des usages et des savoirs les concernant. L’océan nourrit les imaginaires tout en constituant une source primordiale de ressources alimentaires.

Depuis les premières expéditions du XIXe siècle, les océanographes français contribuent grandement aux connaissances biologiques, physiques, chimiques, géologiques de cet immense domaine, avec une reconnaissance à l’international qui les place au cœur des grands programmes internationaux. Les scientifiques français (CNRS, universités, Ifremer, IRD, MNHN, SHOM…) disposent en effet de l’une des trois plus grandes flottes océanographiques d’Europe pour réaliser un ensemble de programmes de recherche, d’observation, d’expérimentation et de formation des futurs chercheurs et experts sur tous les océans du globe.

Missions de la marine nationale

La Flotte océanographique française (FOF) est une infrastructure de recherche dépendant du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche (MESR). Cette flotte comprend quatre navires pour la haute mer (Pourquoi Pas ?, L’Atalante, Thalassa, Marion-Dufresne), deux semi-hauturières (Antea, Alis), cinq navires côtiers (L’Europe, Côtes-de-la-Manche, Téthys-II, Thalia, Haliotis) et sept navires de station (Antédon-II, Néréis-II, Sépia-II, Sagitta-III, Neomysis, Planula-IV, Albert-Lucas). Ses navires hauturiers, outre les 25 à environ 50 personnels scientifiques et techniques, peuvent également embarquer de nombreux équipements scientifiques, comme des engins sous-marins téléopérés (par exemple le ROV Victor 6000), ou habité (le sous-marin Nautile), des véhicules sous-marins autonomes (comme l’AUV UlyX, qui peut atteindre 6 000 mètres de profondeur), des outils d’imagerie du fond de mer et du sous-sol, des engins de carottage, des drones, etc.

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