Créé en octobre 2016 en amont de la COP 22, qui s’est tenue un mois plus tard à Marrakech, le Centre de compétences changement climatique du Maroc (4C-Maroc) intervient sur l’ensemble de l’Afrique pour former des experts et aider à la mise en place de projets durables et bancables. Des rives du Congo aux universités israéliennes, ce groupement d’intérêt public affirme vouloir devenir un leader continental sur les questions relatives au changement climatique, en tenant compte de la vulnérabilité du royaume chérifien et des autres pays africains.
À sa tête, Rajae Chafil, ancienne conseillère au ministère de l’Environnement et membre de la commission spéciale sur le modèle de développement marocain, explique à Jeune Afrique ses objectifs ainsi que ses priorités.
Jeune Afrique : Quelles sont les principales missions du 4C-Maroc ?
Rajae Chafil : Dès la création du centre, le roi Mohammed VI a invité ses pairs, chefs d’État et de gouvernements africains, à un sommet pour une coémergence en Afrique. Lors de cette rencontre, en marge de la COP22, il leur a proposé de se rassembler dans le cadre de trois commissions climat : une pour le bassin du Congo (CCBC), une pour la région du Sahel (CCRS) et une autre pour les États insulaires d’Afrique. Ces commissions sont présidées respectivement par les chefs d’État de la République du Congo, du Niger et des Seychelles.
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Dans sa déclaration à cette occasion, le souverain a dit en substance que ces différentes commissions pouvaient compter sur le 4C-Maroc. L’objectif étant de renforcer la coopération, les partenariats et l’échange de savoir-faire entre tous les pays africains en matière de lutte contre le réchauffement climatique.
Comment cette coopération se matérialise-t-elle aujourd’hui ?