Le département de police de San Francisco aux États-Unis a demandé au conseil de surveillance de la ville l’autorisation de déployer des robots. Une particularité pour ceux-ci, ils seraient utilisés pour abattre des suspects considérés comme une menace pour le public et les officiers. La loi sera votée ce mardi 29 novembre.
Et si les forces de l’ordre étaient accompagnées de robots ? Un futur pas si lointain à en croire l’article de Engadget, un média consacré à l’actualité technologique. Selon lui, le département de police de San Francisco a demandé au conseil de surveillance de la ville l’autorisation de déployer des robots. Ceux-ci seraient utilisés pour tuer des suspects identifiés comme une menace. L’utilisation de ces robots ne se ferait que si le « risque de mort pour le public ou des officiers » l’emporte sur toute autre option.
Un vote au conseil de surveillance le 29 novembre
Cette proposition de loi fait débat. À l’intérieur comme à l’extérieur du conseil d’administration, l’opposition est forte. Pour le superviseur Aaron Peskin, « les robots ne doivent pas être utilisés comme recours à la force contre quiconque » dans le langage de la politique. Après cette déclaration, le département de la police de San Francisco a supprimé ce libellé, ce qui a permis au comité des règles d’approuver à l’unanimité ce projet. Il sera présenté au conseil de surveillance pour un vote le 29 novembre.
Le président du comité, Aaron Peskin, est même revenu sur ses propos en déclarant « qu’il pourrait y avoir des scénarios où le déploiement d’une force létale reste la seule option ».
Un premier cas à Dallas
Selon Engadget, la police de San Francisco possède actuellement une douzaine de robots télécommandés et fonctionnels. Généralement, ceux-ci sont utilisés pour des inspections et des déminages. C’est en 2016 à Dallas que le département de police a utilisé un robot pour exercer une force meurtrière pour la première fois. Il avait alors déployé un robot de déminage armé d’une bombe pour tuer un suspect. L’homme avait tué cinq policiers et blessé plusieurs autres personnes avant d’être abattu par la charge explosive que le robot avait déposé.
Selon David Brown, chef de la police de la ville, le département « n’avait pas d’autre choix que d’utiliser le robot piégé, et de placer un dispositif dans son prolongement » afin d’abattre le suspect. Un sujet très discuté aux États-Unis.