La Norvège a expulsé quinze diplomates russes qui bénéficiaient de l’immunité diplomatique à l’ambassade russe à Oslo, rejoignant ainsi l’Allemagne, le Danemark, l’Espagne, la France et l’Italie qui ont également expulsé des fonctionnaires russes ces dernières semaines. La ministre des Affaires étrangères norvégienne, Anniken Huitfeldt, a déclaré lors d’une conférence de presse : « Il ne s’agit pas de véritables diplomates mais d’agents du renseignement sous couverture diplomatique. Leurs activités constituent une menace pour les intérêts norvégiens ». La décision a été prise sur la base d’une surveillance accrue de l’activité des agents du renseignement par le Service de sécurité de la police norvégienne (PST).
Les quinze agents n’ont pas été arrêtés en Norvège et ont été informés qu’ils devaient quitter le pays dans les plus brefs délais. Aucun événement particulier n’a déclenché les expulsions, mais plutôt une intensification de l’activité des agents du renseignement russes en Norvège.
Selon le quotidien Aftenposten, quinze sur quarante personnes bénéficiant de l’immunité diplomatique à l’ambassade russe à Oslo ont été déclarées indésirables, faisant de cette expulsion le plus grand cas jamais enregistré en Norvège. L’ambassadeur russe à Oslo, Teimuraz Ramishvili, n’a pas fait de commentaire sur l’expulsion.
Les expulsions de diplomates russes font suite à l’empoisonnement de l’ancien agent double Sergei Skripal et de sa fille Yulia en Angleterre en mars 2018, attribué par les autorités britanniques à la Russie. Les pays européens ont exprimé leur solidarité avec le Royaume-Uni en expulsant des diplomates russes en réponse à l’empoisonnement. La Russie a nié toute implication dans l’attaque et a expulsé des diplomates occidentaux en représailles.
