En 2022, jamais vous n’avez payé aussi cher chez une banque. La hausse des frais bancaires a même été sous-estimée, vient d’annoncer l’Observatoire des tarifs bancaires de la Banque de France. Nous nous attendions en début d’année à ce que le coût moyen passe de 216,70 euros à 219 euros (estimations de Panorabanques) mais chez les banques traditionnelles, plusieurs tarifs ont subi de plus fortes augmentations que prévues. Ce fut le cas pour les virements en agence (+5,32 %), les frais de tenue de compte (+ 4,33 %) ou encore les cotisations pour les cartes bancaires (2,09 %).
La première de ces hausses, au sujet des virements en agence, en dit beaucoup sur le modèle des banques traditionnelles. Leur réseau physique, leurs conseillers et leurs DAB pour retirer de l’argent sont aujourd’hui des poids. Si bien qu’un virement en agence comparé à un virement en ligne ne coûte plus du tout le même prix. Si vous avez besoin de vous adresser à un employé chez une agence bancaire pour réaliser votre virement, alors vous paierez une commission à votre banque, en plus des frais que vous payez déjà chaque mois selon votre plan tarifaire.
Les explications derrière ces hausses
“Ces opérations sont désormais très peu fréquentes, les clients privilégiant les solutions digitales”, tentait de rassurer la Fédération bancaire française (FBF), comme le souligne MoneyVox. Quant à la hausse des frais de tenue de compte, elle est justifiée par le travail des banques à gérer nos flux d’argent sur nos comptes, un travail qui avait déjà valu aux clients une hausse de 3 % en 2021. Plusieurs banques en ligne ne facturent pas ces charges aux clients, de même que les cartes à autorisation systématiques, qui augmentent tout de même de 2,09 % leurs frais en moyenne en 2022 (après une hausse de 2,04 % en 2021).
L’annonce de ces augmentations arrive au même moment où trois des principales banques françaises à détenir des agences physiques viennent de prendre une décision de taille. Début 2023, 15 000 distributeurs automatiques seront mutualisés entre Société Générale, Crédit Mutuel et BNP Paribas. Pour rassurer les clients, les responsables du projet ont dit qu’ils n’avaient pas prévu de nouvelles fermetures sur le réseau, qui a déjà été réduit de 5000 automates en seulement 3 ans. Par la concurrence des banques en ligne, bien moins chères, les banques traditionnelles et leur réseau physique ont subi la crise sanitaire.
Pour comprendre en quoi la pandémie a pu mettre à mal les banques de détail, il faut se pencher sur les taux d’interchange. Lorsque un client utilise sa carte bancaire pour régler des achats, la banque émettrice de la carte touche une commission, qui ira directement dans ses caisses. Le souci est que pendant la crise sanitaire, l’utilisation des cartes a fortement chuté. Une situation délicate qui s’est ajoutée à celle des taux bas qui ont freiné la rémunération des banques de détail.
Le gap entre les banques traditionnelles et les banques en ligne
De ces chiffres et ces informations, on remarque le gap qui est en train de s’étendre entre les banques traditionnelles et les banques en ligne. Chez Boursorama Banque, par exemple, il est toujours possible de souscrire à un compte, obtenir une carte de débit internationale avec découvert autorisé, ouvrir un livret, contracter un crédit… le tout gratuitement sans frais caché. Bien sûr, toutes les banques en ligne ne sont pas aussi compétitives. Les néo-banques non plus. Avec leurs forfaits à plus de 10 euros par mois, voire proches des 20 euros par mois pour obtenir une carte Métal, beaucoup font payer aux clients ce qu’ils paieraient chez une banque traditionnelle.
Bientôt, la distinction ne se fera plus entre certaines néobanques et banques en ligne. Revolut, par exemple, possède maintenant les licences nécessaires pour se lancer dans le crédit, l’épargne et tout un tas d’autres produits qui lui permettent de ne pas être défavorisée par rapport à une banque classique. À l’annonce de son passage sous le statut de banque à part entière en France et dans le reste de l’Europe, l’établissement n’a pas traîné pour proposer à ses clients d’obtenir un IBAN français. Jusqu’à présent, leur IBAN commençait par LT (pour Lituanie). Un détail pour certains, mais qui engendrait des discriminations à l’IBAN pour d’autres.
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