LA FRANCE POUSSEE HORS DES MINES D’URANIUM AU NIGER
Le 20 juin, les autorités nigériennes ont décidé de retirer à la filiale Imouraren SA d’Orano son permis d’exploitation de la mine d’uranium d’Imouraren, située au nord du Niger. Cette décision a pris l’entreprise française Orano par surprise, alors qu’elle était présente dans le pays depuis plus de cinquante ans à travers ses trois filiales. Malgré la reprise des activités sur le site conformément aux attentes des autorités, le permis a été révoqué, laissant le groupe français dans une situation délicate.
UNE SURPRISE RUDE POUR ORANO
La mine d’uranium d’Imouraren, dont les réserves sont estimées à 200 000 tonnes, devait être exploitée par Orano qui avait débuté les travaux en 2009. Cependant, la suspension des activités suite à la chute des prix de l’uranium sur le marché mondial après la catastrophe nucléaire de Fukushima en 2011 a compliqué la situation. Malgré les efforts de l’entreprise pour relancer le projet, le retrait du permis est venu mettre un coup d’arrêt brutal à ses projets.
UNE POSSIBLE ACTION EN JUSTICE
Orano envisage une action en justice contre cette décision unilatérale des autorités nigériennes. La société française se dit prête à maintenir le dialogue avec les autorités du Niger tout en se réservant le droit de contester cette révocation devant les instances judiciaires compétentes, nationales ou internationales. Avec cette décision, la France se voit également privée d’une source importante d’approvisionnement en uranium.
LA PRESENCE HISTORIQUE D’ORANO AU NIGER
À travers ses filiales Somaïr, Cominak et Imouraren, Orano, ex-Areva, était implanté depuis plus de cinquante ans au Niger, jouant un rôle majeur dans l’exploitation de l’uranium dans le pays. La décision de retirer le permis d’exploitation d’Imouraren représente un coup dur pour le groupe français, qui doit revoir ses plans pour l’avenir.
Au travers de ces événements, la France se retrouve donc poussée hors des mines d’uranium au Niger, mettant en péril une relation historique entre les deux pays. La situation reste tendue entre Orano et les autorités nigériennes, laissant planer un climat d’incertitude sur l’avenir de l’exploitation minière dans la région.
Pour plus d’informations, vous pouvez consulter les articles d’Aïr Info et de Seneweb.