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la détection semi-automatique du hors-jeu, dernier-né de l’arbitrage et déjà « star » du Mondial

la détection semi-automatique du hors-jeu, dernier-né de l’arbitrage et déjà « star » du Mondial


C’est le petit dernier, mais il n’aura pas fallu attendre longtemps pour qu’il se taille une place de choix dans les débats. Trois minutes de jeu et une poignée de secondes s’étaient à peine écoulées dans le premier match de la Coupe du monde 2022, que le hors-jeu semi-automatique faisait irruption dans le paysage. A la suite d’une sortie hasardeuse du gardien qatari sur un coup franc adverse, la balle parvient à Enner Valencia, qui s’élève entre deux défenseurs, et propulse la balle dans les filets. Le capitaine équatorien est félicité par ses partenaires : il vient d’inscrire le premier but du Mondial. Après plusieurs minutes de flottement, l’arbitre annule le but – pour la plus grande joie d’un stade encore bondé. La détection semi-automatique du hors-jeu vient d’être inaugurée à la Coupe du monde.

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« Ce nouvel outil va surtout être utile dans les situations très serrées, limites, prédisait Clément Turpin, l’un des arbitres français officiant au Mondial, interrogé en amont du tournoi. Parfois, c’était compliqué de savoir avec les outils qu’on avait, désormais on en a qui vont nous faire gagner en précision. » Sans la dernière innovation incorporée à l’arbitrage par la FIFA à l’occasion de ce Mondial, ni l’arbitre de Qatar-Equateur, ni ses assistants, ni même l’arbitre assistant vidéo (VAR) dans sa cabine n’auraient décelé qu’un hors-jeu entachait le premier but du Mondial.

A la troisième minute de jeu, Enner Valencia pensait avoir inscrit le premier but du Mondial. Mais le hors-jeu semi-automatique a détécté une position de hors-jeu d’un de ses partenaires.

Sur l’action qui mène au but, l’attaquant équatorien Michael Estrada se retrouve une demi-jambe devant l’avant-dernier défenseur au moment où un partenaire lui transmet le ballon. Hors-jeu, donc. Mais les spectateurs dans le stade Al-Bayt d’Al-Khor comme les téléspectateurs ont dû patienter avant de voir apparaître à l’écran les raisons de l’annulation, reconstituée en 3D ; l’arbitre vidéo devant s’assurer – dans un fouillis de bras, jambes et têtes – que le passeur avait bien touché la balle.

L’image de la reconstitution 3D de l’action, telle qu’elle a été montrée dans le stade et à la télévision.

« Technologie semi-automatisée du hors-jeu » (SAOT). Selon ses détracteurs, ce dernier ajout à l’attirail technologique « augmentant » l’arbitrage augure du soulèvement des machines. Pour la Fédération internationale de football (FIFA), il s’agit de « permettre des décisions plus rapides et plus précises », et de réduire les polémiques. Quatre ans après l’incorporation de l’assistance vidéo à l’arbitrage, la FIFA poursuit son recours croissant à la technologie dans l’arbitrage.

« Tout va être géré par un ordinateur »

Et cette fois, l’idée est de repousser les limites de l’œil humain. Pour ce faire, douze caméras installées sous le toit des stades quadrillent en permanence le terrain, et contrôlent la position de chaque joueur (disséqué en 29 points corporels différents) cinquante fois par seconde. Corollaire de cette installation, le ballon officiel de la compétition est équipé d’un capteur ultrasensible – une caresse le déclenche – envoyant 500 fois par seconde des données à l’ordinateur. Car un hors-jeu dépend du moment précis où la balle est jouée, et cet outil peut le déterminer sans marge d’erreur.

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