Dans cet article, l’auteur explore la crise politique actuelle en France et examine les deux volets de la démocratie : le volet libéral qui garantit la liberté de penser, de s’associer et de contracter, et le volet républicain qui se concentre sur la souveraineté du peuple, le suffrage universel, les représentants élus, et les institutions qui en découlent. L’auteur souligne que la loi s’applique à tous, mais qu’elle doit être perçue comme légitime pour qu’elle soit efficace. La souveraineté appartient au peuple et non aux institutions politiques qui le représentent et le mettent en œuvre.
Cependant, l’article note que la crise politique actuelle est le résultat d’années de mépris et d’austérité en particulier autour des services publics. La France a longtemps été fière de ses services publics, mais des années d’austérité ont conduit à un hôpital au bord de l’asphyxie et à des difficultés de recrutement dans l’éducation. La crise a éclaté autour des réformes des retraites, alors que la France peut encore être fière de son taux de pauvreté des plus de 65 ans, qui est bien inférieur à celui de l’Union européenne.
L’article souligne également que la crise du politique n’est pas remise en question dans son fondement, le primat du suffrage universel. L’extrême droite a abandonné l’idée d’assimiler la république à la Gueuse, et l’extrême gauche a abandonné la dictature du prolétariat. Cependant, la crise du politique est nourrie par le sentiment que l’économie échappe aux principes républicains. La république sonne creux si elle ne s’étend pas à l’économie, avec la république sociale.
L’auteur soutient que le pouvoir politique a le devoir d’écouter les voix de la rue, même si la rue ne fait pas la loi. Le président a des pouvoirs exorbitants accordés par la Constitution de la Ve République, ce qui offre toute latitude à l’infatuation et à l’autoritarisme, deux registres sur lesquels Emmanuel Macron excelle.
En conclusion, cet article explore les principes fondamentaux de la démocratie française et examine les causes de la crise politique actuelle. Il souligne que la république doit s’étendre à l’économie pour être efficace et que le pouvoir politique doit écouter la voix de la rue.