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La Chine, nouvel arbitre au Moyen-Orient

La Chine nouvel arbitre au Moyen Orient



Depuis 2014, la Chine avait annoncé que son implication dans les dossiers politiques du Moyen-Orient croîtrait considérablement. Le ministre des Affaires étrangères, Wang Yi, avait en effet confié au média qatari Al-Jazeera, en mars 2014, que la coopération sino-arabe se concentrerait non seulement sur le plan économique, mais également sur le domaine politique. Vendredi dernier, la Chine a surpris son monde en devenant l’acteur principal dans la reprise des relations diplomatiques entre l’Iran et l’Arabie saoudite.

Pour la Chine, le succès diplomatique est certain et fait davantage voir son influence croissante auprès d’acteurs régionaux qui sont traditionnellement alliés aux Américains, notamment le royaume saoudien. Toutefois, on peut se demander si la médiation chinoise dans le dossier saoudo-iranien signe pour autant un nouveau paradigme dans l’ordre régional, voire mondial. Certains relativisent la portée d’une telle incursion diplomatique, qui semble avant tout reposer sur ses intérêts économiques dans la région.

La Chine entreprend un rapprochement opportun avec les pays du Moyen-Orient depuis plusieurs années, étant fortement dépendante des pays arabes dans le domaine de l’énergie. Plus de 40 % de son pétrole provient du Golfe, ce qui en fait son premier partenaire commercial avec l’Arabie saoudite. En janvier 2016, le président Xi Jinping a entamé une série de visites officielles en Égypte, en Arabie saoudite et en Iran dans le cadre de la Belt and Road Initiative, également connue sous le nom de « nouvelles routes de la soie ». Cette initiative lancée en 2013 par le président chinois prévoit des projets dans des pays d’Asie, d’Afrique et d’Europe pour favoriser le commerce et les investissements.

En définitive, l’intervention chinoise dans le dossier saoudo-iranien doit être considérée comme une décision pragmatique issue de la nécessité de protéger les intérêts économiques de la Chine dans la région. Néanmoins, la Chine peut être perçue comme une puissance en matière de résolution de conflits. Toutefois, il ne faut pas oublier que le pays a également son propre agenda dans cette affaire.

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