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La bonne dose d’activité physique

La bonne dose d’activité physique


Dix mille pas et plus. L’affaire est entendue, l’activité physique (AP) est le meilleur des médicaments, en prévention et en traitement de bien des maladies. Mais sous quelle forme et à quelle dose précisément ? Au fil des myriades d’études, les modalités s’affinent, adaptées notamment selon l’âge, l’existence de limitations fonctionnelles. Un travail américain, publié cet été dans le British Journal of Sports Medicine (BSJM), souligne en particulier l’intérêt de combiner endurance et renforcement musculaire pour maximiser les bénéfices.

Les activités d’endurance cardiorespiratoire sont, de loin, les plus mises en avant dans les politiques de santé publique, et les mieux connues du public. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) préconise ainsi, pour les adultes, une activité d’endurance d’intensité modérée au moins 150 à 300 minutes par semaine, ou bien 75 à 150 minutes par semaine si l’intensité est soutenue (au point d’être trop essoufflé pour parler), ou encore une combinaison équivalente des deux. Les préconisations françaises sont du même ordre : trente minutes d’activité d’intensité modérée à élevée, au moins cinq jours par semaine. Quoique mentionnées dans les recommandations, les activités de renforcement musculaire sont souvent reléguées au second plan, voire oubliées.

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L’économiste Arden Pope (Brigham Young University, Utah) et ses collègues, qui signent l’article dans le BJSM, ont étudié la courbe dose-effet sur la mortalité globale des activités d’endurance aérobie et de renforcement musculaire, dans une cohorte de plus de 400 000 adultes américains, la National Health Interview Survey. Des sous-groupes, répartis par tranches croissantes de temps de pratique, ont été comparés à un groupe de référence, constitué par les participants déclarant une AP quasi nulle : moins de trente minutes par semaine d’activité modérée ou vigoureuse, et pas de renforcement musculaire.

Vélo, natation, marche avec bâtons…

Une baisse substantielle du risque de mortalité globale (– 15 %) est observée dès une heure hebdomadaire d’endurance, et se stabilise à – 27 % pour trois heures par semaine. La combinaison avec une séance par semaine de renforcement musculaire est associée à une réduction supplémentaire du risque de mortalité de 11 %, un bénéfice qui semble disparaître à fréquence élevée. Selon les auteurs, la dose optimale d’AP pour les adultes serait donc de trois heures hebdomadaire d’endurance, « au niveau d’intensité qui convient à la personne », avec une à deux séances par semaine de renforcement des principaux groupes musculaires.

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