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La bataille pour une vraie démocratie en Israël passe par une remise en question de l’occupation

La bataille pour une vraie démocratie en Israël passe par une remise en question de l’occupation



Des milliers de manifestants israéliens, issus des classes moyennes, progressistes et non religieuses, sont descendus dans les rues pour protester contre le Premier ministre Benyamin Nétanyahou et son projet de réforme judiciaire. Cette mobilisation historique n’est pas le résultat d’un mouvement gauchiste mais plutôt d’une alliance des forces progressistes du centre pour bloquer une tentative de l’aile dure de la droite visant à bouleverser les fondements de la société israélienne. Les manifestants ont obtenu une pause dans le projet de réforme judiciaire, mais la crise est loin d’être finie. Nétanyahou peut facilement faire adopter la première partie du paquet législatif du gouvernement qui donnerait au gouvernement un pouvoir de décision final sur la nomination des juges. Les manifestants craignent que la victoire apparente ne se transforme rapidement en défaite.

Cela soulève des questions sur la démocratie en Israël et sur le pouvoir du Premier ministre. De nombreux observateurs estiment que le pays n’a plus été une véritable démocratie depuis longtemps, malgré les apparences. Les gouvernements successifs ont sapé l’indépendance de la Cour suprême, restreint la liberté de la presse, adopté des lois qui ont marginalisé les Palestiniens, et utilisé l’argument de la sécurité nationale pour justifier ces actions. Nétanyahou a renforcé ce mouvement en s’attaquant aux institutions démocratiques, en étendant les colonies juives en Cisjordanie occupée et en promouvant une vision d’Israël comme un État juif et non démocratique.

La réforme judiciaire est la dernière initiative de Nétanyahou pour consolider son emprise sur l’État. Cette réforme donnerait au ministre de la justice, qui est nommé par le Premier ministre, un pouvoir presque total sur la nomination des juges à tous les niveaux, y compris à la Cour suprême. Les manifestants craignent que cela ne conduise à la nomination de juges favorables au gouvernement et contraires à l’indépendance judiciaire, et à l’affaiblissement de la Cour suprême en tant que rempart contre les actions antidémocratiques.

Les manifestants ont également exprimé leur frustration face à la corruption généralisée dans le pays. De nombreux membres du gouvernement de Nétanyahou sont impliqués dans des scandales de corruption, mais le Premier ministre lui-même a réussi à éviter les poursuites judiciaires jusqu’à présent, malgré les enquêtes en cours. Les manifestants ont donc également appelé à une plus grande intégrité et transparence dans la vie politique israélienne.

Malgré l’ampleur de la mobilisation, les manifestants savent qu’ils ont beaucoup à faire pour changer leur pays. Cependant, ils espèrent que leur mouvement servira d’inspiration pour d’autres pays qui luttent contre la montée de l’autoritarisme et de l’oppression en Occident. Les manifestants pensent que le monde a besoin de voir Israël comme un pays qui défend les droits de l’homme, la justice et la démocratie, plutôt que comme un pays qui les piétine. Cependant, ils sont conscients que leur lutte est loin d’être gagnée et qu’ils devront continuer à se battre pour préserver les valeurs démocratiques de leur pays.

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