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Kherson, le Stalingrad de Poutine

Kherson, le Stalingrad de Poutine


Poutine a décidé de prendre lui-même en main la conduite de la guerre en Ukraine, selon des sources des services de renseignement américaines citées par le New York Times.  

Sa première initiative fut de limoger le général chargé de la logistique russe défaillante en Ukraine, le remplaçant par le colonel général Mikhail Mizintsev. Surnommé «le boucher de Marioupol», le Canada et d’autres pays de l’OTAN ont adopté des sanctions contre lui pour avoir commis des «atrocités» en Ukraine et en Syrie.

On rapporte que Poutine a rejeté les demandes de ses généraux de se retirer de la ville stratégique de Kherson, actuellement attaquée par les Ukrainiens. Kherson est la seule capitale régionale sous le contrôle de Moscou.

Se retirer de Kherson et se replier sur l’autre rive du fleuve Dniepr serait une nouvelle et humiliante démonstration des échecs militaires russes et une autre victoire majeure pour le président Zelensky.

Hitler a fait la même chose en 1943 lorsqu’il a donné l’ordre aux forces allemandes de se maintenir sur place à Stalingrad. 

La contre-offensive russe y a encerclé les Allemands forçant leur reddition : 91 000 furent faits prisonniers avec leur commandant, le maréchal von Paulus. Le point de bascule de la Seconde Guerre mondiale. 

Poutine, chef de guerre

Le rejet par Poutine d’un retrait de Kherson sape le moral des troupes russes qui craignent d’être coupées de leurs lignes d’approvisionnement par les forces ukrainiennes, comme le furent les Allemands à Stalingrad.

La décision de Poutine de jouer le rôle de général en chef crée des tensions au sein du haut commandement de l’armée russe et de ses alliés.

Le potentat tchétchène Ramzan Kadyrov a déclaré à la télévision que la Tchétchénie ne participera pas à la mobilisation parce qu’elle a déjà dépassé de 254 % sa contribution d’effectifs à la guerre. La défection de Kadyrov, l’un des partisans les plus virulents et les plus agressifs de la guerre, est un autre signe inquiétant pour le Kremlin.

Peut-être pas aussi chanceux

Après le désastre de Stalingrad, des officiers allemands tentèrent d’assassiner Hitler, afin de renverser son gouvernement et faire la paix avec les Alliés.

Le 13 mars 1943, l’officier Henning von Tresckow demanda à un assistant d’Hitler d’emporter une caisse de cognac Cointreau contenant des explosifs à bord de son avion. L’appareil se posa à destination deux heures plus tard : le détonateur n’avait pas explosé en raison, semble-t-il, du froid glacial de la soute à bagages. 

Le 20 juillet 1944, le colonel Claus von Stauffenberg tenta d’assassiner Hitler à son quartier général de Prusse orientale. La bombe était placée dans une mallette sous la table d’où Hitler présidait la réunion. L’explosion tua un participant et en blessa plus de 20. Hitler subit des égratignures, des brûlures superficielles et eut un tympan perforé.



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