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Jean Castex veut en finir avec les tourniquets dans le métro

Jean Castex veut en finir avec les tourniquets dans le métro



En visite à l’université RATP à Noisiel (Seine-et-Marne) le 16 décembre 2022, Jean Castex, quelques semaines après avoir pris ses fonctions, a rapidement fait part de son irritation concernant les tourniquets d’entrée dans le métro. Il a exprimé son impatience face aux touristes qui ont du mal à faire passer leurs valises ou aux parents qui luttent avec leur poussette. « Un cauchemar », a-t-il admis en visitant le local où les techniciens apprennent à les réparer, et où se trouve la photo de Jacques Chirac sautant par-dessus un tourniquet. La photographie a été prise à la station Auber en 1980. Le tourniquet était-il déjà en panne ? Selon le photographe de l’AFP qui a immortalisé le moment, il ne l’était pas. Le maire de Paris n’avait simplement pas récupéré son billet et avait préféré passer par-dessus la barrière.

Le PDG de la RATP souhaite donc remplacer tous les tourniquets par des portes automatiques. Cependant, cela dépend non seulement de la RATP, qui est l’opérateur du métro, mais également d’Ile-de-France Mobilités (IDFM), l’autorité organisatrice des transports, présidée par Valérie Pécresse, présidente de la région, qui fixe les priorités et les finances. Or, IDFM a tiré la sonnette d’alarme en décembre 2022 et à nouveau en janvier, en signalant son manque de moyens. L’État doit lui verser 200 millions d’euros pour couvrir les dépenses des Jeux olympiques et paralympiques de 2024. De plus, il n’a pas prévu les ressources nécessaires pour faire face à l’exploitation des nouvelles lignes de métro créées par la Société du Grand Paris, ce qui se chiffre en milliards.

En réponse, le ministre des Transports, Clément Beaune, a demandé à l’Inspection des Finances et à celle du Développement Durable d’évaluer les besoins en visitant tous les opérateurs. Lorsqu’il a rencontré les inspecteurs, Jean Castex a mis la fin des tourniquets en haut d’une longue liste de priorités à traiter. Le coût de leur remplacement est estimé à 60 millions d’euros. Il est déjà prévu de les retirer dans plusieurs stations, notamment à Trocadéro, Porte de Saint-Cloud et La Défense, avant les Jeux pour fluidifier le trafic. Les recommandations des inspections sont attendues pour fin avril.

C’est un défi de taille pour la RATP, mais c’est aussi une opportunité de moderniser son réseau et d’améliorer l’expérience utilisateur pour les voyageurs. En outre, cela pourrait aider à éviter les perturbations causées par des problèmes techniques tels que les tourniquets en panne, qui peuvent entraîner des retards et des ralentissements sur les lignes de métro. Nous verrons bientôt si le remplacement des tourniquets par des portes automatiques sera effectué avant les Jeux olympiques et paralympiques de 2024, ou si cela prendra plus de temps en raison des problèmes de financement et de priorités.

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