Le calme précaire établi pendant quelques heures samedi 8 avril au Proche-Orient n’aura été que de courte durée. Tôt dimanche matin, Israël a mené des frappes contre la Syrie après que la partie annexée du plateau du Golan a été visée par six tirs de roquettes dans la nuit. Une milice palestinienne locale appelée Liwa Al-Quds, la Brigade de Jérusalem, a revendiqué la responsabilité de ces tirs en réponse aux affrontements sur le site sacré du mont du Temple à Jérusalem.
Des violences ont éclaté mercredi sur l’esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l’islam et site le plus sacré du judaïsme. Les forces israéliennes ont brutalement fait irruption à l’intérieur de la mosquée Al-Aqsa pour en déloger des fidèles rassemblés pour des prières nocturnes, en plein ramadan, suscitant de nombreuses condamnations.
Tard samedi soir, plusieurs journaux israéliens ont rapporté de nouvelles tensions sur ce site sacré : selon Ha’Aretz, des centaines de fidèles se sont barricadés à l’intérieur de la mosquée Al-Aqsa et s’y trouvaient encore dimanche matin, alors que des policiers israéliens tentaient de les expulser du lieu saint. Des représentants du Waqf, la fondation religieuse musulmane qui agit en tant que gardien du Mont du Temple, tenteraient “de persuader les fidèles de quitter la mosquée”, selon le quotidien.
La situation pourrait encore se tendre dimanche à Jérusalem où des dizaines de milliers de fidèles juifs ont prévu de participer à une traditionnelle bénédiction sacerdotale à l’occasion de la Pâque juive au mur occidental, rappelle le Times of Israel, qui qualifie la situation au sein du pays d’“escalade de violence multifronts”.
Pour le Washington Post, le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou se trouve aujourd’hui “dans une position délicate, alors que les personnalités les plus extrêmes de sa coalition, dont il dépend pour gouverner, continuent d’appeler à des actions plus dures” face à la récente poussée de fièvre dans la région. Samedi après-midi, plus de 200 000 Israéliens sont aussi descendus dans les rues de Tel Aviv pour protester contre la réforme judiciaire du gouvernement israélien, pour la 14e semaine consécutive.
Samedi soir, plusieurs journaux israéliens ont rapporté de nouvelles tensions sur l’esplanade des Mosquées à Jérusalem. Selon Ha’Aretz, des centaines de fidèles se sont barricadés à l’intérieur de la mosquée Al-Aqsa, tentant de résister à leur expulsion. Ces incidents devenus récurrents depuis plusieurs jours ont suscité l’indignation des Musulmans du monde entier. Plusieurs personnalités politiques appellent à la retenue, mais certains membres de la coalition israélienne de Nétanyahou continuent de pousser pour une réponse plus dure.
En effet, la situation est de plus en plus tendue dans la région, et le Premier ministre israélien est dans une position délicate. Les frappes d’Israël contre la Syrie ont aggravé les tensions, et la violence ne cesse d’augmenter. Les manifestations à Tel Aviv pour protester contre la réforme judiciaire du gouvernement israélien, qui ont duré 14 semaines consécutives, ajoutent encore à l’instabilité. Les autorités tentent de maintenir un certain calme, mais la situation est préoccupante.
On ne sait pas encore ce que l’avenir réserve pour le Proche-Orient, mais il est évident que la violence et la tension ne vont pas disparaître rapidement. Les dirigeants des différentes factions doivent travailler ensemble pour résoudre les conflits et trouver des solutions pacifiques qui permettront à tous de vivre en paix. En attendant, il faut espérer que le calme reviendra bientôt dans la région, et que ces crises ne seront bientôt plus qu’un mauvais souvenir.