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Ingérence étrangère: la commissaire aux élections fédérales interpellée

Ingérence étrangère: la commissaire aux élections fédérales interpellée


Le Bloc québécois interpelle la commissaire aux élections fédérales pour qu’elle ouvre une enquête sur l’ingérence étrangère de la part de la Chine, qui aurait illégalement aidé à la défaite de certains candidats aux élections de 2019 et de 2021. 

Global News a révélé lundi qu’en début d’année, le premier ministre Justin Trudeau avait été avisé de l’existence d’un «réseau clandestin» de financement qui aurait fait pencher la balance en faveur de candidats moins hostiles au Parti communiste chinois dans au moins 11 circonscriptions.

Le premier ministre Justin Trudeau avait dénoncé le même jour les «jeux agressifs avec nos institutions, avec nos démocraties» de la Chine et «d’autres pays» et souligné que des efforts avaient déjà lieu pour y faire face.

Dans une lettre envoyée jeudi à la commissaire Caroline J. Simard, le chef du Bloc, Yves-François Blanchet, demande le déclenchement d’une enquête «sur les ingérences étrangères de la Chine et autres pays belligérants afin d’assurer la protection des fondements et de l’intégrité de la démocratie».

«Nous avançons également que pour qu’une telle enquête puisse pleinement embrasser l’amplitude de ce phénomène, elle ne devrait pas se limiter aux périodes électorales puisque nombre de ces actions se déroulent en amont ou en aval de celles-ci», ajoute-t-il.

Une éventuelle enquête devrait aboutir à des recommandations, écrit-il enfin, pour que le gouvernement puisse agir afin d’empêcher l’histoire de se répéter.

En réponse à nos questions, le Bureau de la commissaire aux élections fédérales a déclaré qu’il «ne confirme généralement pas s’il a amorcé une enquête sur un enjeu particulier».

«En ce qui concerne l’influence étrangère, la portée du mandat de la commissaire se limite à ce qui est prévu par la Loi [électorale du Canada]. Toutefois, si les allégations relèvent de son mandat, la commissaire peut décider de déclencher une enquête si les circonstances le justifient», explique-t-on.

La ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly a dévoilé mercredi une nouvelle stratégie nationale pour aborder les enjeux liés à la montée en puissance de la Chine.

«Nous ferons plus pour lutter contre l’ingérence étrangère», a annoncé la ministre lors d’un discours prononcé à Toronto et organisé par la Fondation Asie-Pacifique et la Munk School of Global Affairs and Public Policy.

En réponse à cela, l’ambassade chinoise au Canada a martelé sa ligne habituelle, à savoir que le pays ne se soucie guère des affaires internes du Canada.

Le chef conservateur Pierre Poilievre s’est révolté suite aux révélations de Global. Son parti demande au gouvernement un plan «robuste» pour contrer l’ingérence étrangère.

«Je n’ai vu aucune action du gouvernement pour défendre la démocratie canadienne face à ce genre d’ingérence. Je pense que Justin Trudeau doit expliquer pourquoi il savait et n’a rien fait», a dit M. Poilievre en point de presse mercredi.

Le Canada a du pain sur la planche, puisque le directeur général d’Élections Canada a déjà avisé que la loi électorale canadienne n’était pas adaptée pour contrer l’influence ou l’ingérence des autres pays.



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