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Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin était l’invité ce dimanche du Grand Rendez-vous Europe 1/CNews/Les Echos. Interrogé sur son projet de loi immigration présenté l’année prochaine, Gérald Darmanin l’assure : les titres de séjour pour les métiers en tension « ne sont pas des régularisations ».
C’est un des grands projets de loi de l’année 2023. Cette semaine, le ministre de l’Intérieur a présenté les grandes lignes de son nouveau projet de loi immigration, qui devrait être débattu dès le début de l’année prochaine au Parlement. En moins de 40 ans, cette nouvelle loi sur l’immigration sera le 21e projet de loi sur le sujet. Parmi les mesures proposées, la création d’un titre de séjour pour les métiers en tension, à l’image du monde du bâtiment.
Sur le plateau du Grand Rendez-vous d’Europe 1/CNews/Les Echos, Gérald Darmanin l’assure : la création d’un titre de séjour pour les métiers de en tension « ne sera pas de la régularisation ». Une affirmation qui répond aux nombreuses critiques de l’opposition, notamment du Rassemblement national, sur le sujet.
Questionner notre capacité d’intégration
« Pourquoi pas mettre des limites de temps de présence sur le territoire » aux personnes ayant ce type de titre de séjour, explique le ministre de l’Intérieur au micro d’Europe 1, soulignant que le débat sur le contour de ce projet de loi reste ouvert. Mais l’ancien ministre des comptes publics le souligne : « Pour réussir une bonne politique migratoire, il faut deux choses : une personne qui veut s’intégrer et que le pays ait assez de capacité d’intégration ».
« Quelles sont nos capacités d’intégration aujourd’hui », se questionne le ministre de l’Intérieur. Pour ce dernier, parmi les leviers d’intégration, le travail y rentre largement en compte. Mais Gérald Darmanin n’oublie pas ce qui lui semble essentiel : l’apprentissage de la langue française.
« Aujourd’hui, ce qui est obligatoire, c’est de prendre des cours de français quand on migre. Demain, avec notre réforme, il faudra réussir l’examen de français pour avoir son titre de séjour. Sinon, il n’y aura pas de titre de séjour », annonce-t-il, regrettant qu’aujourd’hui « qu’un quart des personnes en situation régulière sur le territoire, ne parlent pas bien français ». Mais Gérald Darmanin conclut : « nous ne proposons pas de régularisation avec cette réforme, c’est même tout le contraire ».