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Il était une fois dans l’Est…

Il était une fois dans l’Est...


Les Patriots ont remporté un duel ridiculement ennuyant face aux Jets, gracieuseté de leur défense et de leurs unités spéciales. La division Est de la Conférence américaine, habituellement tout aussi ennuyeuse, est marquée par une course enlevante.

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Grâce à leur victoire de 10 à 3, les hommes de Bill Belichick quittent enfin le sous-sol de la division en vertu de leur dossier de six victoires et quatre revers.

Le pire, c’est que cette saison, il n’est pas approprié de parler de sous-sol dans ce groupe de la mort.

Les Jets (6-4), en raison de leur défaite, glissent au dernier rang. Il faut toutefois réaliser, avant de leur lancer la pierre, qu’ils auraient littéralement grimpé au premier rang en cas de victoire. C’est dire à quel point la ligne est mince et combien la marge d’erreur est minime.

Jusqu’ici cette saison dans la division Est, les Dolphins (7-3), en congé cette semaine, occupent le premier rang parce qu’ils ont battu les Bills (7-3). Les Jets, quant à eux, ont battu les Bills et les Dolphins, même s’ils croulent en dernière position. Les Patriots, eux, ont perdu face aux Dolphins, mais ils ont battu deux fois les Jets.

Retour opportun

En d’autres termes, c’est le chaos dans l’Est, ce qui rend le tout bien plus divertissant que la manière dont les Pats l’ont emporté dimanche!

Quand l’attaque n’arrive pas à collaborer, il faut parfois que l’étincelle provienne des unités spéciales. C’est ce qui s’est produit en toute fin de match pour les Patriots, quand la recrue Marcus Jones a retourné un botté de dégagement dans la zone des buts sur 84 verges lorsqu’il ne restait que 24 secondes à écouler.

Jusque-là, l’égalité de 3 à 3 persistait face aux Jets, les deux attaques étant confinées dans le formol. Jones a réussi le premier touché dans la NFL cette saison sur un retour de dégagement, faisant presque oublier à quel point ce duel était d’un ennui mortel malgré le pointage serré.

Il s’agissait d’ailleurs du 17e botté de dégagement dans ce match, preuve que les deux attaques n’étaient qu’une arrière-pensée.

Défense dominante

Pour les Patriots, c’est une troisième victoire de suite et une 14e de suite face aux Jets.

L’attaque n’a pas connu que des ratés, car elle a progressé à l’intérieur de la ligne de 30 des Jets à trois reprises. Deux placements ratés de Nick Folk ont cependant compliqué le tout.

C’est sans compter que seulement quatre tentatives de troisième essai sur 15 ont été converties. Mac Jones a aussi été victime de six sacs du quart. Il ne compte que deux passes de touché à ses quatre derniers matchs.

Puisque les résultats collectifs sont au rendez-vous, les cris pour le remplacer par Bailey Zappe demeurent modestes, mais il n’est pas à l’abri.

Heureusement pour les Patriots, la défense a pris le contrôle du match en limitant les Jets à 103 verges en 49 jeux.

Matthew Judon a poursuivi son travail de destruction avec 1,5 sac du quart, pour porter son total à 13,5 cette saison. Dans l’histoire des Patriots, seul Andre Tippett a connu des saisons plus productives avec 18,5 sacs en 1984 et 16,5 en 1985.

Wilson ralentit le groupe

Chez les Jets, il devient évident que la défense a tous les atouts pour s’élever parmi l’élite. L’attaque est dotée elle aussi de bons éléments, mais Zach Wilson ralentit le groupe.

C’est peut-être un jugement cruel pour un jeune quart-arrière de deuxième année, mais, jusqu’à maintenant du moins, il n’est clairement pas au niveau.

Face aux Patriots, il n’a réalisé que neuf de ses 22 passes pour 77 pauvres verges. Son manque de précision a parfois fait mal aux yeux. Il n’y a pas de signes notoires de progrès et c’est inquiétant.

Malgré tout, les Jets demeurent au plus fort de la course. D’ailleurs, les quatre clubs de la division pourraient se classer pour les séries éliminatoires parmi les sept de la Conférence américaine, au rythme où vont les choses.

C’est un revirement prodigieux, considérant à quel point cette division n’a pas été très compétitive depuis 20 ans.

GAGNANTS

Les Cowboys

Après la défaite face aux Packers, il fallait rebondir de façon convaincante. Les Cowboys ne pouvaient espérer un meilleur scénario avec la dégelée de 40 à 3 qu’ils ont imposée aux Vikings. Le porteur Tony Pollard s’est imposé avec deux touchés par les airs.

Les Bills

Leur victoire n’était pas la plus convaincante et l’attaque n’est pas encore au beau fixe, mais les circonstances étaient difficiles avec la tempête à Buffalo et le déplacement du match à Detroit. Dans le contexte, le résultat importe plus que le style.

Andy Dalton

On a malmené souvent le rouquin quart-arrière des Saints dans ces pages, mais avec trois passes de touché et 21 passes complétées sur 25, il a répliqué. Il refuse de rendre l’âme.

Les Lions

Soudainement, les Lions ont gagné trois matchs de suite et se retrouvent dans la course aux séries. Jamaal Williams a inscrit trois touchés au sol. Quand cette attaque clique, c’est dangereux.

Joe Burrow

Le quart-arrière des Bengals a égalé sa marque personnelle dans la NFL avec quatre passes de touché, en plus d’amasser 355 verges par les airs. Le porteur Samaje Perine a capté trois passes pour des touchés.

PERDANTS

Les Giants

Daniel Jones a lancé deux interceptions, l’attaque a commis trois revirements et le jeu au sol a été embouteillé. Contre la défense des Bears de 1985 ? Non, contre celle des Lions.

Les Rams

Les défaites s’accumulent et Matthew Stafford, qui revenait à peine au jeu à la suite d’une commotion cérébrale, a subi le même sort et quitté la rencontre. Quelle triste chute pour les champions en titre !

Les Vikings

La ligne offensive a été atroce face aux Cowboys et pour un deuxième match de suite, le bloqueur Christian Darrisaw, de loin le meilleur du groupe, a quitté pour être évalué dans le protocole des commotions cérébrales. Inquiétant…

Les Broncos

Pour la septième fois cette saison, l’attaque des Broncos a été limitée à moins de 17 points. Pathétique ? Désastreux ? Honteux ? Pitoyable ? Désolant ? Pourri ? Insérez votre qualificatif préféré…

Les Jets

Avec 24 secondes à jouer et une égalité de 3 à 3 face aux Patriots, il est permis de se demander pourquoi les Jets n’ont pas choisi de dégager à l’extérieur du terrain pour éviter de donner une chance aux Patriots sur le retour.

5 jeux de la semaine 

1, RECORD POUR PATTERSON

Depuis la saison dernière, Cordarrelle Patterson se fait davantage remarquer comme porteur de ballon et homme à tout faire à l’attaque chez les Falcons que pour ses retours de bottés. Face aux Bears, il a rappelé qu’il est bel et bien le roi dans ce domaine en ramenant un botté d’envoi sur 103 verges, le plus long jeu cette saison dans la NFL. Par-dessus tout, c’était son neuvième touché sur un retour de botté d’envoi, ce qui en fait le recordman dans l’histoire.

2, VICTOIRE SIGNÉE ADAMS

Les Raiders ont eu besoin de la prolongation pour venir à bout des Broncos et c’est le receveur étoile Davante Adams qui a fait la différence. Derek Carr l’a rejoint, complètement seul, en prolongation, pour un touché de 35 verges. Adams a terminé la rencontre avec sept réceptions pour 141 verges et deux touchés. Malgré les insuccès des Raiders cette saison, Adams n’est clairement pas la raison. Quant aux Broncos, la catastrophe se poursuit.

3, HUTCHINSON S’IMPOSE

L’ailier défensif recrue des Lions a connu un match impressionnant avec un échappé recouvré et surtout, une interception surréaliste au deuxième quart face aux Giants. Quelque peu en retrait de la ligne de mêlée, Hutchinson a sauté de tout son long pour intercepter un relais de Daniel Jones. Il est ainsi devenu le premier joueur recrue depuis Shaquille Leonard, avec les Colts en 2018, avec deux interceptions et cinq sacs en une saison.

4, LES EAGLES DE JUSTESSE

Les Eagles ont puisé dans leurs derniers retranchements pour vaincre les Colts. Tirant de l’arrière 16 à 10 avec 4 min 37 s à jouer, ils ont orchestré la poussée victorieuse. C’est finalement le quart-arrière Jalen Hurts qui a inscrit le touché au sol, mais sur la séquence, une interférence en défensive a sauvé la mise pour les Eagles. C’était tout sauf une victoire convaincante, après la défaite surprise de la semaine dernière. L’équipe du début de la saison est méconnaissable.

5, ST-JUSTE VA BIEN

Avec 10 minutes à jouer dans une victoire sans équivoque des Commanders aux dépens des Texans, le demi de coin Benjamin St-Juste s’est blessé à la cheville droite sur un gros jeu. St-Juste a rabattu une longue passe de Davis Mills en direction de Brandin Cooks à la porte des buts et Darrick Forrest en a profité pour saisir la balle au bond pour une interception. Le Québécois n’est pas revenu dans le match, mais dans un échange de textos avec Le Journal, après le match, il a laissé savoir qu’il se portait bien.



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