Le bouclage du Parisien menaçait d’être perturbé, mardi 15 novembre, en raison d’une grève votée en début d’après-midi. Par 80 votes pour (13 contre et 8 abstentions), les salariés du quotidien réunis en assemblée générale (à l’origine programmée pour le 10 novembre) ont souhaité manifester leur soutien à leurs collègues de l’édition qui avaient décidé le matin même de se mettre en grève.
Dans une motion, ces derniers expliquent rejeter le plan de la direction, qu’ils estiment « facteur d’instabilité » et qui va selon eux « alourdir la charge de travail ». Depuis plusieurs semaines, le service de l’édition est soumis à un audit, les salariés réclamant des embauches (pour atteindre « un effectif de quarante-huit postes pérennes », contre quarante-quatre aujourd’hui) afin de réunir de « bonnes » conditions de travail et réaliser « un journal de qualité ».
Plus globalement, les salariés mobilisés s’inquiètent d’un « appauvrissement général », « tant dans les salaires que dans le contenu que l’on nous demande de produire », déclare un journaliste. Mardi, dans la soirée, une entrevue entre les organisations syndicales SGJ-FO, SNJ, SNJ-CGT, SGLCE-CGT, SNPEP-FO et la direction était espérée. Le mouvement est censé durer jusqu’à mercredi midi, quand se tiendra une nouvelle assemblée générale.
Une première assemblée générale s’était tenue le 11 octobre, au terme de laquelle une première motion avait déjà été votée, à l’unanimité. Des demandes d’embauches y étaient exprimées, que la direction avait rejetées quelques jours plus tard.