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Gilles Simon prend sa retraite après sa défaite en huitième au Masters 1000 de Paris

Gilles Simon prend sa retraite après sa défaite en huitième au Masters 1000 de Paris



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À 37 ans, le tennisman français Gilles Simon a officiellement mis un terme à sa carrière, jeudi, à la suite de sa défaite en huitième de finale du Masters 1000 de Paris. 

« C’est terminé maintenant ! » C’est avec cette phrase, adressée à son épouse et à leurs deux fils, que le joueur de tennis français Gilles Simon a tiré sa révérence, jeudi 3 novembre, après avoir été battu par le n°8 mondial, le Canadien Félix Auger-Aliassime (6-1, 6-3) en huitième de finale du Masters 1000 de Paris.

De toutes ses forces, l’ex-n°6 mondial tombé au 188e rang a repoussé le moment fatidique, en venant successivement à bout d’Andy Murray, ex-n°1 mondial, et de Taylor Fritz, aux portes du Top 10, lors des deux premiers tours. Mais il était à bout de souffle jeudi.  

« Ce fut une aventure magique, merveilleuse et extraordinaire », avait-il écrit en mai quand il avait annoncé sa retraite prochaine. Devenu professionnel en 2002, Simon s’est évertué durant 21 saisons à compenser par une science du jeu et un sens tactique rares un physique plus fluet (1,83 m, 70 kg) que ses copains Mousquetaires de la nouvelle génération (Gasquet, Monfils, Tsonga).  

« On m’a toujours vu moins fort que ce que j’étais », estime-t-il avec son franc-parler dans une interview à l’AFP. « Je n’étais déjà pas celui qu’on imaginait en premier, ne serait-ce que dans les cent meilleurs joueurs du monde, alors encore moins dans les cinquante, les vingt, les dix… »  

Il les a tous « fait dérailler » 

« L’endroit où j’ai été vu le moins fort, c’est chez nous », poursuit-il. « Dans les autres pays du monde, ils me trouvaient plus fort qu’ici. »

« En France, les gens ont été avertis que [Richard] Gasquet, [Jo-Wilfried] Tsonga, et [Gaël] Monfils allaient débouler. Simon, on ne les avait pas prévenus », ironisait-il dans L’Équipe en 2008, l’année où il a réalisé sa meilleure saison.  

Sa régularité de métronome est pourtant venue à bout des plus grands, tant Roger Federer (deux fois), que Rafael Nadal et Novak Djokovic. Tous renversés au cours de cette saison 2008 conclue par une présence au Masters (où il a poussé Djokovic dans ses retranchements en demi-finale) et une place dans le Top 10 (7e).  

« Il a fait dérailler tous les joueurs », a salué Gasquet en début de semaine. « Parce qu’il ne faisait aucune faute. Il était très dur à jouer : une grosse condition physique, il se servait de la puissance de l’adversaire, il courait beaucoup. »  

« Tout ce que je pouvais » 

C’est sur sa lancée de 2008 qu’il a atteint début 2009 son meilleur classement (6e), aux portes du Top 5, et le premier de ses deux quarts de finale en Grand Chelem, à l’Open d’Australie. Rentré progressivement dans le rang ensuite, mais encore aux portes du Top 50 en 2020, Simon a de nouveau goûté à un quart de finale en Grand Chelem en 2015, à Wimbledon. Et s’est alors à nouveau invité, à 30 ans, dans le Top 10, le temps de quatre semaines.  

« C’est un joueur très intelligent, très bon tactiquement », avait alors complimenté Federer, son tombeur sur le gazon londonien. De quoi redorer le blason d’un joueur souvent taxé de laborieux tout au long de sa carrière. C’est finalement son physique déclinant qui aura poussé vers la sortie ce maître à faire « déjouer », à bientôt 38 ans.  

« J’ai fait tout ce que je pouvais pendant longtemps. Mon corps a atteint ses limites », résumait-il à Roland-Garros. Sinon, « je jouerais vingt ans de plus », a souri jeudi ce passionné du jeu. Au moment de faire ses adieux, exténué après trois tours à Bercy, il a aussi insisté sur le poids psychologique que cette retraite retirait de ses épaules. Depuis quelques années, quand il quittait le domicile familial pour partir en tournoi, a raconté « Gilou », « il n’y avait pas une fois où il n’y avait pas des larmes qui coulaient » sur les visages de ses fils Timothée et Valentin. 

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