Erdogan donne son feu vert à l’entrée de la Finlande dans l’Otan: la Suède déçue mais “préparée” à cette décision

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a donné son aval à l’adhésion de la Finlande à l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN). L’annonce a été faite vendredi, avec la soumission de la demande d’adhésion finlandaise pour ratification au parlement turc.

La Finlande, qui a une longue histoire de neutralité dans les affaires internationales, a commencé son processus d’adhésion à l’OTAN en 1994. Bien que le pays n’ait jamais rejoint l’organisation, il a depuis travaillé en étroite collaboration avec l’OTAN dans le cadre de partenariats et de coopération en matière de défense.

La décision de la Turquie d’appuyer l’adhésion de la Finlande intervient dans un contexte de relations tendues entre la Turquie et de nombreux pays membres de l’OTAN. Le pays s’est notamment heurté à des désaccords avec les États-Unis et plusieurs autres pays de l’OTAN en raison de sa politique en Syrie et de son achat de systèmes de défense antiaérienne russes.

Le soutien de la Turquie à l’adhésion de la Finlande à l’OTAN est donc considéré comme un geste de bonne volonté, qui pourrait encourager une plus grande coopération entre la Turquie et les autres membres de l’OTAN.

Cependant, l’adhésion de la Finlande à l’OTAN reste controversée au sein de la population finlandaise. Les opposants à l’adhésion craignent que cela n’entraîne une augmentation des tensions avec la Russie et que cela ne mette en danger la politique de neutralité du pays.

Malgré ces préoccupations, les partisans de l’adhésion soulignent que la Finlande bénéficierait de la coopération en matière de défense avec les autres membres de l’OTAN, ainsi que de l’augmentation de la sécurité qui en résulterait.

La décision de la Turquie d’appuyer l’adhésion de la Finlande à l’OTAN peut également être considérée comme une manœuvre politique pour renforcer les liens avec les pays nordiques, alors que la Turquie cherche à élargir son influence sur la scène internationale.

En effet, la Turquie a récemment renforcé ses liens avec la Suède et la Norvège, deux autres pays nordiques qui ne font pas partie de l’OTAN. En août dernier, le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Çavuşoğlu, a effectué une visite en Suède, soulignant la nécessité d’une coopération plus étroite entre les deux pays en matière de sécurité et de commerce.

En résumé, la décision de la Turquie d’appuyer l’adhésion de la Finlande à l’OTAN est un geste de bonne volonté qui pourrait conduire à une plus grande coopération entre la Turquie et les autres membres de l’OTAN. Cependant, l’adhésion de la Finlande reste controversée au sein de la population finlandaise et pourrait entraîner une augmentation des tensions avec la Russie. La décision de la Turquie peut également être considérée comme une manœuvre politique visant à renforcer les liens avec les pays nordiques.