Après plusieurs semaines de manifestations dans le pays, la vive contestation continue à Téhéran. Face à la police des mœurs et à la répression, le président américain Joe Biden a promis ce lundi des sanctions contre le régime iranien. Dans le nord de l’Iran, la situation est toujours aussi chaotique comme le décrit un habitant contacté par Europe 1.
Face à la répression du régime, la contestation des Iraniens ne faiblit pas. En Iran, l’ayatollah Ali Khamenei accuse les États-Unis et Israël d’être à l’origine du mouvement de contestation déclenché par la mort de Mahsa Amini. C’est la première fois que le Guide suprême de la République islamique s’est exprimé après le décès de cette jeune iranienne, arrêtée par la police des mœurs pour un voile mal porté. Dans le pays, les manifestations se poursuivent, y compris dans certaines universités. À Amol, au nord de l’Iran, Siavash, contacté par Europe 1, décrit une situation toujours très compliquée.
Des Iraniens qui demandent la fin du régime
Malgré les coupures Internet, ce membre de la résistance a réussi à faire parvenir son témoignage via messagerie cryptée. « Les commerçants ferment leurs magasins, les étudiants descendent dans la rue. C’est la situation dans la plupart des provinces. Tout le monde est bouleversé. Tout le monde est en colère », décrit-il.
Au début, les Iraniens manifestaient pour les droits des femmes. Ils demandent désormais la fin du régime, quitte à risquer leurs vies. « Le régime de Khamenei tue des gens. Il a tué beaucoup de jeunes, mais les gens continuent à manifester et à scander des slogans contre Khamenei et Raïssi, en les traitant de dictateur et de bourreaux », continue Siavash.
Près d’une centaine de personnes sont mortes depuis le début des manifestations, d’après une ONG locale. Mais Siavash l’assure : « Même en cas de catastrophe humanitaire ou de génocide, le peuple vaincra ».