EN DIRECT – Attaques sur Kiev: un mort et trois blessés après des frappes sur un immeuble résidentiel

Les frappes russes menées lundi matin sur Kiev avec des drones kamikazes ont fait au moins trois morts, selon le dernier bilan communiqué par la présidence ukrainienne. « À l’heure actuelle, le nombre de personnes tuées à la suite d’une attaque de drone kamikaze contre un immeuble résidentiel est passé à trois », a affirmé un responsable de la présidence ukrainienne, Kyrylo Timochenko.

« Les systèmes de défense aériens ont détruit 85% des drones » utilisés par la Russie pour attaquer des territoires ukrainiens depuis dimanche soir, selon le commandement des forces aériennes armées ukrainiennes. En tout, 37 drones ont été abattus selon cette même source.

Les autorités ukrainiennes parlent de « drones iraniens » mais l’Iran nie avoir fourni des armes à la Russie ou à l’Ukraine.

L’Otan a entamé lundi un exercice militaire « de routine » pour tester son dispositif de dissuasion nucléaire en Europe, dans un contexte de tensions avec la Russie de Vladimir Poutine qui a menacé de recourir à l’arme atomique en Ukraine.

Évoquant cet exercice prévu jusqu’au 30 octobre et qui avait été planifié avant l’invasion de l’Ukraine par les troupes russes, l’Alliance atlantique souligne qu’il représente « une activité d’entraînement régulière et récurrente et n’est pas liée à des événements mondiaux actuels ».

L’ex-président russe et actuel numéro 2 du Conseil de sécurité, Dmitri Medvedev, a mis en garde Israël contre des livraisons d’armes à l’Ukraine, estimant que cela « détruirait » la relation avec la Russie. « Israël semble s’apprêter à livrer des armes au régime de Kiev. C’est une mesure très imprudente. Elle détruira toutes les relations inter-étatiques entre nos pays », a-t-il estimé sur son compte Telegram.

Les centres de mobilisation militaires de Moscou, ouverts depuis près d’un mois, vont fermer lundi, a annoncé le maire de la capitale russe, Sergueï Sobianine, estimant que la capitale russe avait mobilisé son quota de réservistes pour combattre en Ukraine. « Les centres de mobilisation pour les personnes mobilisées ferment le 17 octobre 2022 à 14h locales (11h GMT) », a-t-il indiqué, sans donner d’indications sur le nombre de Moscovites mobilisés en près d’un mois.

Les autorités ukrainiennes écrivent depuis ce matin que les frappes russes sur leur territoire ont été effectuées avec des drones iraniens, ce que Téhéran nie. « Nous n’avons fourni d’armes à aucun parti des pays en guerre », a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, lors d’une conférence de presse hebdomadaire, rapporte Reuters.

« Des centaines de localités » ukrainiennes sont actuellement sans électricité après des frappes russes, a déclaré le Premier ministre ukrainien Denys Shmyhal sur Facebook. Il déclare que des frappes russes ont visé des infrastructures énergétiques cruciales dans trois régions ukrainiennes.

« Ce matin, des terroristes russes ont de nouveau attaqué les infrastructures énergétiques de l’Ukraine dans trois régions », a-t-il déploré, citant « cinq frappes de drone » sur la capitale Kiev et « des attaques au missile » sur les régions de Dnipropetrovsk (centre-est) et Soumy (nord-est).

Volker Türk, qui a commencé lundi son mandat de Haut Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, a exhorté à ne pas viser d’objectifs civils au moment où Kiev était bombardée par la Russie avec des drones.

“Nous avons des informations de nos collègues qui se trouvent sur place sur des attaques de drones et il est crucial que les infrastructures civiles -que les civils- ne soient pas visés et c’est très difficile dans des zones densément peuplées », a-t-il déclaré.

Une femme a été retrouvé morte dans les décombres d’une maison à la suite d’une attaque de drone ce lundi, a déclaré le maire de Kiev Vitali Klitschko sur Twitter ce lundi. Trois victimes ont été hospitalisées et une autre personne est encore sous les décombres.

Plus d’une semaine après l’explosion sur le pont de Crimée, les bus peuvent de nouveau circuler, assure le ministère des Transports de la Fédération de Russie au média d’État russe Tass ce lundi. Le passage avait rouvert peu de temps après l’explosion, mais seules les voitures pouvaient y passer.

« Ceux qui donnent l’ordre d’attaquer des infrastructures critiques pour geler les civils et organisent une mobilisation générale pour couvrir la ligne de front de cadavres ne peuvent pas s’asseoir à la même table que les dirigeants du G20 », écrit Mykhaïlo Podolyak, conseiller de la présidence ukrainienne, sur Twitter ce lundi matin. « La Russie doit être exclue ».

« Au cours des 13 dernières heures, l’armée ukrainienne a abattu 37 drones iraniens Shahed-136 et 3 missiles de croisières » russes, a indiqué le ministère ukrainien de la Défense sur Twitter. Dans le sud du pays, l’armée avait précédemment indiqué avoir abattu dans la nuit de dimanche à lundi 26 Shahed-136, des appareils iraniens achetés par Moscou selon les Occidentaux et l’Ukraine, malgré les dénégations de Téhéran.

Le gouverneur de l’oblast de Soumy (région du nord de l’Ukraine voisine de Kharkiv) Dmytro Zhyvytskyi écrit sur Telegram que des attaques russes ont frappé sa région dans la matinée de lundi et ont fait des victimes, sans préciser combien.

Le 5 octobre, l’Opep+ -les 13 membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep)- a décidé de sabrer ses quotas de production, afin de soutenir les prix du brut qui étaient en train de baisser. Une augmentation des cours aiderait aussi à garnir les caisses de la Russie, qui compte sur ses ventes d’hydrocarbures pour financer sa guerre en Ukraine.

Les États-Unis ont averti qu’il y aurait des « conséquences » à la décision de l’Opep+ et a reproché aux Saoudiens de fournir ainsi à la Russie un « soutien économique » mais aussi « moral et militaire ».

« Nous sommes stupéfaits par les accusations selon lesquelles le royaume se tient aux côtés de la Russie dans sa guerre contre l’Ukraine », a écrit dimanche soir sur Twitter le ministre saoudien de la Défense, Khaled ben Salmane. Selon lui, la décision de l’Opep+ « a été prise à l’unanimité » et pour des « raisons purement économiques ». 

Six drones ont été détruits dans le ciel d’Odessa dans la nuit de dimanche à lundi, selon le gouverneur de la région Maksym Marchenko. Un missile aurait réussi à toucher des infrastructures, mais « il n’y a pas eu de victimes », écrit-il sur Telegram.

Les frappes russes « n’arriveront pas à briser » les Ukrainiens, a affirmé le président ukrainien Volodymyr Zelensky ce lundi, après les frappes qui ont frappé la capitale. « L’ennemi peut attaquer nos villes, mais il ne pourra pas nous briser. Les occupants n’obtiendront qu’une juste punition et une condamnation des générations futures. Et nous aurons la victoire », écrit-il.

Après l’attaque par drone d’un immeuble résidentiel à Kiev ce lundi, deux personnes sont toujours recherchées « sous les décombres », selon les autorités locales. 18 personnes ont été sauvées jusque-là, écrit le maire de Kiev, Vitali Klitschko.

Une équipe de la Croix-Rouge rappelle dans un communiqué dimanche être prête depuis des mois pour rendre visite aux prisonniers de guerre de la région de Donetsk, mais qu’à ce jour elle « ne dispose pas à la fois des garanties minimales de sécurité sur le terrain et de l’autorisation locale d’effectuer une visite. »

L’organisation rappelle que « les prisonniers de guerre ont le droit de recevoir des visites régulières de délégués du CICR en vertu de la IIIe Convention de Genève (…) Nous fournissons des soins essentiels continus tels que l’assistance médicale ». « Nous ne cesserons jamais d’exiger l’accès aux prisonniers de guerre jusqu’à ce que nous soyons en mesure de tous les voir, non pas une seule fois, mais à plusieurs reprises, où qu’ils soient détenus », assure le communiqué.

Kiev, la capitale de l’Ukraine, a été frappée à quatre reprises, lundi matin, lors d’attaques de drones iraniens qui ont endommagé un immeuble résidentiel et ciblé la gare ferroviaire, ont indiqué des reponsables ukrainiens.

« À 09h (06h GMT), quatre frappes ont été enregistrées à Kiev. Un immeuble résidentiel dans le quartier de Shevchenko a été touché. Nous sommes en train de clarifier les informations concernant des victimes », ont précisé des responsables militaires de la capitale. La direction des services nationaux des chemins de fer avaient auparavant confirmé que des attaques avaient eu lieu « à proximité » de la gare centrale.

65.320 soldats ont été tués côté russe, d’après le bilan quotidien publié par les autorités ukrainiennes. Kiev assure également que plus de 2500 tanks russes ont été neutralisés, près de 4000 véhicules, et 1599 systèmes d’artillerie.

Pour rappel, ces chiffres sont donnés par le gouvernement ukrainien et sont bien supérieurs à ceux donnés côté russe.

Plusieurs sources notent que les forces armées ukrainiennes ont mis en place un silence opérationnel sur les missions en cours. Des « sources russes ont signalé de nouveaux assauts ukrainiens dans la direction de Kherson », mais « les forces ukrainiennes maintiennent un silence opérationnel sur toute opération », écrit ainsi l’Institut d’étude de la guerre (ISW).

« Les informations sur les opérations en cours se tarissent soudainement côte ukrainien », explique également ce lundi sur Twitter l’historien militaire Cédric Mas, qui parle de « black-out complet sur ses opérations (y compris les succès) dans ses rangs. » « Ce verrouillage complet de communication est devenue une habitude ukrainienne. Elle a surpris au début mais il faut craindre que les Russes n’en profitent », explique-t-il.

La ville de Zaporijia, dans le sud-est de l’Ukraine, a été touchée par une attaque aérienne russe cette nuit, a annoncé ce lundi le secrétaire du conseil municipal de la ville, Anatoly Kurtev.

« Selon les données préliminaires, il n’y a pas eu de dommages et aucun blessé », a-t-il ajouté sur Telegram.

Selon le chef de cabinet du président ukrainien Volodymyr Zelensky, les explosions entendues au petit matin ce lundi à Kiev sont dues à « une attaque par des drones kamikazes », a indiqué sur Telegram peu de temps après les explosions, Andriï Iermak.

Une série explosions ont été entendues successivement vers 06h35, 06h45 et 06h58 (03h35, 03h45 et 03h58 GMT). Les sirènes d’alerte aérienne avaient retenti peu avant la première explosion.

Deux explosions ont été entendues lundi matin à Kiev, une semaine exactement après des frappes russes sur la capitale ukranienne, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Les deux explosions ont eu lieu vers 6h35 et 6h45 heure locale (4h35 et 4h45 heure française). Les sirènes d’alerte aérienne avaient retenti peu avant.

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Le président français Emmanuel Macron a appelé dimanche l’Allemagne à la « solidarité » européenne face à l’envolée des prix de l’énergie, mettant en garde contre les « distorsions » de concurrence auxquelles le plan allemand massif d’aide aux ménages et particuliers pourrait conduire.

« Nous ne pouvons pas nous en tenir à des politiques nationales car cela crée des distorsions au sein du continent européen », a-t-il déclaré dans une interview au quotidien français Les Echos à paraître lundi.

La guerre en Ukraine, et la hausse du coût de la vie qui en découle, ont plongé des millions d’enfants supplémentaires dans la pauvreté en Europe orientale et en Asie centrale ces derniers mois, alerte une étude du Fonds des nations unies pour l’enfance (Unicef) publiée lundi.

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L’Union européenne monte en puissance dans son soutien militaire à l’Ukraine avec le lancement lundi d’une mission pour former sur son territoire 15.000 soldats ukrainiens et l’octroi d’une nouvelle dotation de 500 millions d’euros pour la fourniture d’armes.

« C’est une grande première pour l’UE », a commenté un responsable européen. « Nous n’avons jamais mené une mission à cette échelle ».

Les ministres des Affaires étrangères des 27 pays membres vont avaliser ces deux décisions lundi lors d’une réunion à Luxembourg et la mission sera immédiatement opérationnelle, a-t-on précisé de source diplomatique.

Et bienvenue sur ce direct consacré au suivi de l’actualité de la guerre en Ukraine.