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En Chine, les robots conversationnels au diapason des « valeurs socialistes »

En Chine, les robots conversationnels au diapason des « valeurs socialistes »



Le gouvernement chinois a présenté récemment un projet de loi qui stipule que les entreprises travaillant avec l’intelligence artificielle doivent assurer la sécurité de leurs outils avant leur mise sur le marché. L’information communiquée par ces outils doit être exacte, sans discrimination et ne doit pas nuire à la stabilité de la société. Les entreprises sont également responsables de s’assurer que les réponses fournies par les outils d’IA sont en accord avec les valeurs socialistes, qu’elles ne portent pas atteinte à l’unité nationale, et qu’elles ne préconisent pas le renversement du système socialiste.

L’annonce de cette législation du secteur a provoqué des avertissements. Le journal d’Etat, le Quotidien économique, a dans un éditorial, qualifié les entreprises d’être une « bulle spéculative » et s’est montré inquiet du fait que nombreuses entreprises profitent actuellement de l’essor de l’IA pour attirer les investisseurs sans réel projet concret.

Cette législation régulant le secteur a provoqué des réactions en chaîne. Ainsi, plusieurs entreprises du secteur ont été affectées : l’action de CloudWalk Technology, une start-up de l’IA, qui est connue pour ses logiciels de reconnaissance faciale, a chuté de 33% à la Bourse de Shanghaï, alors que sa valeur avait quadruplé depuis le début de l’année. Les titres de Baidu qui développe le moteur de recherche du même nom et de SenseTime, deux acteurs majeurs du secteur, ont également chuté de 6% et 16% respectivement après la publication du projet de loi.

Cependant, certains acteurs ne sont pas prêts à abandonner la guerre dans le marché de l’IA. Baidu a récemment dévoilé son robot conversationnel Ernie Bot en mars, et Alibaba, le géant chinois du commerce en ligne, a présenté son propre robot conversationnel. SenseTime, une start-up chinoise spécialisée dans la reconnaissance faciale, a présenté une offre de services basés sur l’IA qui inclut des chatbots, des outils professionnels, et même des outils de création d’images. Huawei, le géant des télécoms, s’apprête également à intégrer un robot conversationnel à ses services dédiés aux entreprises. Plus d’une dizaine d’autres start-ups chinoises sont entrées dans la bataille.

Ces avancées en termes d’IA ne sont pas un terrain vierge pour la Chine, et le pays est bien décidé à prendre le contrôle du marché. Une entreprise avait déjà créé une application d’IA, ChatGPT, qui avait suscité beaucoup d’enthousiasme auprès du public chinois avant que les autorités ne sifflent la fin de la récréation en appelant à la mise en place de cette législation.

En somme, la Chine montre un intérêt croissant pour l’IA et les entreprises chinoises sont en quête d’un leadership sur ce marché. Toutefois, cette récente législation du secteur renforce la sécurité et la vérification des outils d’IA qui sont mis sur le marché, affaiblissant ainsi les prétendants au trône du marché.

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