EN ALSACE, UNE COMMUNE SE CHAUFFE AU MISCANTHUS, UNE PLANTE LOCALEMENT PRODUITE
Publié le : 26/04/2023 – 16:13 Modifié le : 26/04/2023 – 16:47
Le fioul, le gaz ou l’électricité ne sont plus les seules options pour chauffer les bâtiments publics et certains logements de Bernwiller, une commune de 1 200 habitants située dans l’est de la France. En effet, depuis quelque temps, la graminée rhizomateuse originaire d’Asie appelée miscanthus, produite localement, est utilisée comme biocombustible. Cette démarche s’inscrit dans une perspective écologique et économique, car l’utilisation de cette plante présente de nombreux avantages.
UNE ALTERNATIVE ÉCOLOGIQUE ET ÉCONOMIQUE
Le miscanthus, également appelé « herbe à éléphant », est une plante vivace qui peut atteindre jusqu’à trois mètres de hauteur. Cette plante est cultivée localement pour de multiples raisons et notamment pour servir de matière première en tant que combustible renouvelable pour le chauffage des bâtiments.
L’utilisation du miscanthus comme biocombustible a plusieurs avantages. Tout d’abord, il permet de réduire la dépendance aux énergies fossiles, qui sont des sources d’énergie non renouvelables et polluantes. Ensuite, une fois planté, le miscanthus ne nécessite pas beaucoup d’entretien. Il est capable de pousser sur des terres marginales, c’est-à-dire des terrains qui ne sont pas adaptés à l’agriculture conventionnelle.
De plus, la culture du miscanthus permet de recycler les déchets organiques locaux. En effet, la production de cette plante nécessite la mise en place d’une rotation culturale, ce qui contribue à améliorer la fertilité du sol tout en limitant l’utilisation d’engrais chimiques.
La production locale de cette plante réduit également les coûts liés au transport et à l’importation de combustibles fossiles, contribuant ainsi à l’économie locale. Enfin, les émissions de gaz à effet de serre sont réduites grâce à cette alternative renouvelable.
UN MODE DE CHAUFFAGE ÉCONOMIQUE PRIORISÉ
Le choix du miscanthus comme mode de chauffage dans les bâtiments publics et certains logements de Bernwiller est le résultat d’une réflexion menée par la mairie de la commune en collaboration avec des acteurs locaux. Cette démarche s’inscrit dans le cadre d’un plan d’actions pour la transition énergétique.
Depuis la mise en place de ce mode de chauffage alternatif, la commune a pu économiser près de 30% sur ses factures d’énergie. De plus, la production locale de cette plante a permis de créer plusieurs emplois dans la région, contribuant ainsi à la dynamisation de l’économie locale.
Cette initiative est également soutenue par l’État et les collectivités territoriales qui encouragent la transition vers des modes de chauffage alternatifs dans les bâtiments publics. En effet, en 2022, la France s’est fixé comme objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40% d’ici 2030 par rapport à leur niveau de 1990.
DES PERSPECTIVES D’AVENIR PROMETTEUSES
La commune de Bernwiller n’est pas la seule en France à avoir choisi le miscanthus comme alternative renouvelable pour chauffer ses bâtiments publics. En effet, cette plante est cultivée dans de nombreuses régions et de plus en plus de communes s’intéressent à son utilisation comme biocombustible.
Cette démarche s’inscrit dans une perspective plus large de transition énergétique, où l’ensemble des acteurs – citoyens, entreprises, collectivités territoriales et État – sont appelés à s’engager pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et atteindre l’objectif fixé de neutralité carbone en 2050.
Des subventions sont également proposées pour encourager les particuliers à opter pour des alternatives renouvelables de chauffage, telles que les pompes à chaleur, les panneaux solaires ou encore les poêles à bois. Ces alternatives permettent à terme de réduire les coûts liés à l’énergie tout en contribuant à la préservation de l’environnement.
En conclusion, l’utilisation du miscanthus comme biocombustible est une alternative écologique, économique et bénéfique pour l’environnement. Les perspectives d’avenir sont prometteuses pour cette plante et pour la transition énergétique, qui visent à réduire la dépendance aux énergies fossiles, à favoriser la production locale et à réduire les émissions de gaz à effet de serre.
[Mots-clés : miscanthus, biocombustible, transition énergétique, énergies renouvelables, économie locale, émissions de gaz à effet de serre, subventions, chauffage écologique.]
