À la sortie de son roman Brûlant était le regard de Picasso (Gallimard, en 2021), Eugène Ébodé avait interpellé le président Emmanuel Macron au sujet du portrait de Mado, surnom de Madeleine Petrasch, dont il raconte l’histoire vraie et romanesque.
Née des amours d’une servante camerounaise et d’un expatrié suédois, celle qui était devenue l’amie d’artistes tels que Picasso, Matisse, Chagall ou Dali avait été témoin de l’arrivée des troupes du général Leclerc à Douala, d’où de Gaulle avait débuté sa contre-attaque contre l’Allemagne nazie.
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Ébodé voulait raviver cette mémoire positive. Les services de la présidence lui avaient écrit, puis, plus rien… Un regret pour lui. Administrateur depuis quelques mois de la nouvelle chaire des littératures et des arts africains à l’Académie du royaume du Maroc, le jeune sexagénaire publie en octobre prochain Habiller le ciel, un récit autobiographique mettant en lumière une femme qui, ne sachant ni lire ni écrire, a pourtant grandement contribué à faire de lui l’écrivain qu’il est devenu : sa mère, décédée en 2020. Un hommage aussi à toutes les femmes qui passent trop souvent sous les radars de l’actualité.
Jeune Afrique : Le président français Emmanuel Macron vient d’effectuer une tournée en Afrique dont le Cameroun aura été la première étape, controversée. Quel est votre regard sur cette visite ?