Une fresque murale représentant Emmanuel Macron en Adolf Hitler avec le nombre « 49.3 » utilisé en guise de moustache a été peinte dans la ville d’Avignon, dans le sud de la France. Cette fresque est en référence au recours au passage en force du gouvernement pour faire passer la réforme des retraites lorsqu’il a utilisé l’article 49.3.
L’image a été rapidement partagée sur les réseaux sociaux, suscitant l’indignation de nombreux internautes et politiciens. La présidente du Rassemblement National, Marine Le Pen, a qualifié la fresque d' »ignoble » et a appelé à ce qu’elle soit effacée sans délai. La maire d’Avignon, Cécile Helle, a également condamné l’image, la qualifiant d’inacceptable et de choquante.
Les artistes à l’origine de la fresque ont expliqué qu’ils voulaient dénoncer le recours à l’article 49.3, qui permet au gouvernement de faire passer une réforme sans vote au Parlement. Selon eux, cette action est antidémocratique et rappelle les méthodes autoritaires utilisées par Adolf Hitler.
L’agglomération du Grand Avignon a réagi en annonçant que la fresque serait effacée dès que possible. Elle a précisé que la peinture était illégale, car elle avait été réalisée sur un bâtiment public sans autorisation préalable. L’agglomération a également rappelé qu’elle était engagée en faveur de la liberté d’expression, mais que cette liberté ne saurait justifier la réalisation de fresques insultantes et dégradantes.
Cette affaire montre une fois encore à quel point les travaux artistiques peuvent être sujets à la polémique et diviser les opinions. Si certains considèrent qu’ils sont un moyen d’exprimer une opinion ou une vision du monde, d’autres estiment qu’ils peuvent être offensants voire insultants pour certaines personnes ou groupes. Il est donc important, avant de réaliser une œuvre artistique, de réfléchir aux messages qu’elle véhicule et à la manière dont elle est perçue par le public.