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En tant que reine, Elizabeth II a été amenée à côtoyer tout au long de son règne les terrains de sport. Dans un royaume où le football est roi, la souveraine a souvent assisté à des rencontres dans les stades, mais à titre personnel elle avait surtout une passion pour l’équitation.
Au cours de ses soixante-dix années de règne, Elizabeth II a été l’une des personnes les plus photographiées au monde. Sur de nombreux clichés, on peut la voir assister à de grands événements sportifs de par sa fonction. Comme chez tous les Anglais, le football est une institution, mais c’est surtout vers l’équitation que son amour s’est porté tout au long de sa vie.
Depuis le décès d’Elizabeth II, jeudi 8 septembre, les spéculations vont bon train. De quel club la reine était-elle supportrice dans un pays où le ballon rond est roi ? Tenue à une neutralité absolue en raison de son rang, la souveraine ne s’est jamais exprimée à ce sujet mais, pour certains, elle soutenait l’équipe londonienne de West Ham. En 2009, le tabloïd The Mirror avait dévoilé que la reine aurait confié son amour pour les Hammers lorsqu’un membre de sa famille lui avait dit qu’il était supporter de Millwall.
Pour d’autres, Elizabeth II était au contraire fan d’Arsenal. Comme l’explique So Foot, elle appréciait ce club car il avait été « créé par des ouvriers de la manufacture d’armes Royal Arsenal, nom que le club a porté jusqu’en 1891 ». En 2006, la monarque devait d’ailleurs inaugurer l’Emirates, son nouveau stade. Mais en raison d’un problème de santé, elle n’a pas pu y assister. Pour se faire pardonner, elle a invité quelques mois plus tard toute l’équipe au palais de Buckingham pour partager le thé. Ce sont les seuls joueurs à avoir reçu cet honneur.
En tant que chef d’État, elle a aussi été amenée à vivre de grands moments footballistiques de son pays. À de nombreuses reprises, elle a assisté à la finale de la FA Cup, la coupe d’Angleterre. Mais elle a vécu son plus beau moment lors de la Coupe du monde 1966. C’est elle qui a remis le trophée au capitaine Bobby Moore dans le mythique stade de Wembley, après la victoire de l’Angleterre à domicile.
En 2021, elle n’avait pas non plus manqué d’adresser ses encouragements à la sélection nationale avant sa finale de l’Euro face à l’Italie. « Je veux transmettre mes félicitations, ainsi que celles de ma famille, à vous tous pour avoir atteint la finale du Championnat d’Europe », avait-elle écrit. « Je vous envoie mes meilleurs vœux pour (dimanche) dans l’espoir que l’Histoire ne retiendra pas que votre succès, mais aussi l’état d’esprit, la détermination et la fierté avec laquelle vous vous êtes comportés ». Malheureusement, les Three Lions n’avaient pas rapporté le trophée à la maison, s’inclinant contre la Squadra Azzurra à Wembley. Plus récemment, elle avait félicité l’équipe féminine, qui, elle, était devenue championne d’Europe en juillet dernier en battant les Pays-Bas : « Votre réussite va bien au-delà du trophée que vous avez si bien mérité. Vous avez toutes montré un exemple qui sera une source d’inspiration pour les filles et les femmes d’aujourd’hui et pour les générations futures ».
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Une passionnée d’équitation
Même si elle a montré son attachement au football, la reine était surtout une passionnée d’équitation. Elle a reçu son premier poney à l’âge de 3 ans, un cadeau de son grand-père George V, et n’a jamais cessé de monter à cheval jusqu’en 2020, à l’âge de 94 ans. Propriétaire de nombreux chevaux, elle se rendait très fréquemment aux courses, notamment au Royal Ascot ou au derby d’Epsom. Pour sa contribution au sport équestre, la reine a même reçu la plus prestigieuse récompense de la Fédération internationale, le Lifetime Achievement Award.
Elle a transmis cet amour à plusieurs membres de sa famille, dont sa fille Anne qui a été championne d’Europe de concours complet en 1971 et vice-championne d’Europe en 1975. Cette dernière a même participé aux Jeux olympiques de Montréal en 1976. Une belle carrière qui a aussi été suivie par sa propre fille Zara Phillips, sacrée championne d’Europe (2005), championne du monde (2006) et vice-championne olympique (2012) de concours complet.
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Un manque d’intérêt pour le tennis
Bien que très populaire au Royaume-Uni, le tennis n’a jamais vraiment intéressé Elizabeth II. Elle ne s’est montrée qu’à quatre reprises à Wimbledon, le plus grand tournoi du pays : en 1957, 1962 et 1977 avant de revenir en 2010 où elle a pu saluer les meilleurs joueurs de l’époque.
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La reine et les Jeux olympiques
Elizabeth II est la seule cheffe d’État à avoir inauguré par deux fois les Jeux olympiques. Souveraine du Canada, elle avait lancé officiellement les JO de Montréal en 1976. Trente-six ans plus tard, c’est également elle qui avait ouvert ceux de Londres. À l’occasion de cette cérémonie, elle avait stupéfié le monde entier en sautant (virtuellement) en parachute avec le plus célèbre espion britannique James Bond, interprété par Daniel Craig. Après ce saut réalisé par une doublure, la reine était apparue le sourire au coin des lèvres dans la tribune officielle, visiblement ravie de son effet de surprise.
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Au plus près des sportifs
La reine d’Angleterre n’a pas manqué tout au long de son règne de récompenser les sportifs les plus méritants de son pays. Elle a ainsi anobli de très nombreuses personnalités dont le pilote de formule 1 Lewis Hamilton, le tennisman Andy Murray, le coureur Mo Farah, le cycliste Bradley Wiggins, l’entraîneur de football Alex Ferguson, ou encore la légende du ballon rond Bobby Charlton.