Sept ans ont passé mais leur mémoire reste plus vive que jamais. La première ministre, Elisabeth Borne, s’est rendue, dimanche 13 novembre, sur les lieux des attentats du 13-Novembre 2015, à Paris et à Saint-Denis, afin de rendre hommage aux victimes des attaques terroristes ayant fait 130 morts et plus de 350 blessés.
Du Stade de France aux terrasses du Carillon, du Petit Cambodge, de La Bonne Bière, du Comptoir Voltaire, de La Belle Equipe et enfin à la salle de concert du Bataclan, la cheffe du gouvernement a observé tout au long de la matinée quasiment le même cérémonial pour rappeler le souvenir des victimes : lecture du nom de ceux qui ont péri cette nuit-là, dépôt de gerbe, minute de silence.
Dans un message posté sur Twitter appuyant cet hommage, Mme Borne a ajouté : « La République frappée il y a 7 ans par le terrorisme islamiste est debout. Elle n’oubliera jamais les siens. » Emmanuel Macron a, lui, relayé un dessin partagé par Life for Paris où il est inscrit : « N’oublions pas ».
La République frappée il y a 7 ans par le terrorisme islamiste est debout.
Elle n’oubliera jamais les siens. https://t.co/O2HtFtvdaL
Hommage de l’ensemble des politiques
Sept années plus tard, le procès historique des attentats du 13-Novembre s’est achevé le 29 juin dernier, au terme de dix mois d’audience. La cour d’assises spéciale de Paris a condamné Salah Abdeslam, le seul membre des commandos encore en vie, à la perpétuité incompressible, la peine la plus lourde du Code pénal. Ses dix-neuf coaccusés – six dont cinq présumés morts étaient jugés en leur absence – ont été condamnés à des peines allant de deux ans d’emprisonnement à la perpétuité.
Pour cet hommage également rendu aux forces de sécurité, de secours et aux soignants mobilisés le soir des attentats, Mme Borne était notamment entourée dimanche de la maire de Paris, Anne Hidalgo, ainsi que des présidents des associations de victimes Life for Paris et 13onze15, Arthur Dénouveaux et Philippe Duperron.
Le reste du personnel politique a également rendu hommage aux victimes. « Je pense aujourd’hui à toutes les victimes des attentats (…). À toutes ces vies fauchées. À tous ceux qui vivent chaque jour avec l’absence d’un être aimé. À tous les survivants. Le temps n’efface ni le souvenir, ni la douleur », a twitté dimanche en hommage François Hollande, alors chef de l’Etat lors de la survenue de ces attentats qui avaient plongé le pays dans l’effroi.
Le chef de file de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, et une délégation de députés du parti sont, de leur côté, allés déposer une gerbe également devant le Bataclan en fin de journée. « Nous n’oublions pas » les victimes, a assuré la cheffe de file du groupe, Mathilde Panot, sur Twitter. « Nous combattrons sans relâche la barbarie », a ajouté de son côté le numéro un du Parti socialiste, Olivier Faure.
A l’extrême droite, Marine Le Pen comme le nouveau président du Rassemblement national, Jordan Bardella, ont aussi rendu hommage aux victimes. « Les Français n’ont pas oublié et n’oublieront jamais ces attentats islamistes, l’effroi et l’émotion sont toujours intacts », selon le second.
Candidat à la présidence des Républicains, Eric Ciotti a lui souligné que « ces barbares s’en sont pris à notre mode de vie : le sport, les terrasses et la culture ». « N’oublions jamais nos martyrs et les ravages de cet obscurantisme », a-t-il plaidé lui aussi sur Twitter. Plus polémique, Bruno Retailleau, autre prétendant souhaitant prendre la tête du parti de droite, a affirmé sur CNews-Europe 1-Les Echos que « nous ne devons pas seulement des hommages, mais des actions rigoureuses » contre l’islamisme.