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Dupond-Moretti «ne regrette pas» ses propos, Bompard réclame des excuses

Dupond-Moretti «ne regrette pas» ses propos, Bompard réclame des excuses


Le Garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti a assuré mercredi « ne pas regretter » ses propos au lendemain d’un incident à l’Assemblée nationale autour d’une proposition de résolution sur Israël, propos pour lesquels le député LFI Manuel Bompard lui avait réclamé des excuses. Mardi, lors de la séance des questions au gouvernement, le garde des Sceaux a pointé du doigt « l’extrême droite » mais surtout « l’extrême gauche » et une récente proposition, signée par une quarantaine d’élus de gauche qui condamnent le « régime d’apartheid » d’Israël contre les Palestiniens, « un régime institutionnalisé d’oppression et de domination systématique par un seul groupe racial ». Le texte avait récemment fait polémique et provoqué une série de condamnations d’associations.

« Je ne regrette pas mes paroles »

Manuel Bompard, qui n’est pas signataire de la résolution, a réclamé des excuses de la part d’Élisabeth Borne et Éric Dupond-Moretti mercredi matin sur RFI, « car on ne peut pas proférer à l’encontre d’une partie de la représentation nationale des accusations d’antisémitisme », cela « sans aucun fait : aucune personne de LFI n’a jamais été suspectée, condamnée, poursuivie, pour des propos ou des actes antisémites », a-t-il fait valoir.

« Je ne regrette pas mes paroles et ce que j’ai dit, je l’ai dit dans l’hémicycle (…) Non je ne regrette rien de ce que j’ai dit », a insisté mercredi Éric Dupond-Moretti, interrogé par des journalistes lors d’un point presse en marge d’un déplacement à la prison des Baumettes à Marseille.

Des excuses aussi demandées à Borne

Le député LFI de Marseille, Manuel Bompard, a aussi enjoint mercredi le ministre de la Justice, « s’il considère qu’il y a des antisémites à l’Assemblée nationale », à « les traduire devant les tribunaux », car l’antisémitisme n’est « pas une opinion mais un délit ». Il a aussi accusé le gouvernement d' »utiliser cette accusation comme une forme de rayon paralysant pour disqualifier telle ou telle formation politique. »

L’Insoumis Aymeric Caron avait, lui aussi, mardi demandé « des excuses » à Élisabeth Borne après qu’elle eut estimé, en visant LFI, qu’être républicain « ça n’est pas le cas de tout le monde sur ces bancs » de l’Assemblée.

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