« Marcory Zone 4, rue Thomas Edison, deuxième parking, entre La cave de Jonas et Intellec Protection. » Avoir rendez-vous au siège de Djamo, à Abidjan, c’est d’abord recevoir cette indication par message et se rendre compte que les bureaux de la fintech la plus en vue de Côte d’Ivoire sont loin d’être les plus tape-à-l’œil.
Coincée entre un commerce de vins et spiritueux et un revendeur d’extincteurs, l’allée à emprunter mène à un parking anonyme dont le gardien pointe une entrée discrète donnant sur un escalier recouvert de carrelage gris. Au deuxième étage de l’immeuble, la lourde porte noire ornée d’un grand logo « Djamo » blanc et d’un boîtier à reconnaissance digitale ressemble à s’y méprendre à celle d’une boîte de nuit select dont regorge « Babi » la fêtarde.
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Pénétrer au sein de ce vaste plateau, c’est aussi prendre conscience que la jeune pousse créée en janvier 2020 par Régis Bamba et Hassan Bourgi a, depuis le début, anticipé sa croissance rapide. Passée par les bancs de l’américain Y Combinator au début de 2021, le duo d’entrepreneurs rencontré en mai dernier par Jeune Afrique dirige une entreprise de 105 personnes et prévoit de recruter une quarantaine de collaborateurs supplémentaires d’ici à la fin de 2022. Régis Bamba et Hassan Bourgi expliquent alors qu’ils sont restés discrets jusqu’ici mais que la probable conclusion d’une série A va leur donner l’occasion de communiquer davantage.