Le titre de Deutsche Bank, la plus grande banque allemande, a chuté de plus de 10% vendredi. Cette baisse est due à la forte augmentation du coût de l’assurance contre le risque de défaut (CDS) de la banque, ce qui a suscité des craintes quant à la résilience des banques européennes.
Les CDS sont des contrats qui offrent une protection contre la défaillance d’une entreprise ou d’un État. Les primes d’assurance ont augmenté pour Deutsche Bank, ce qui signifie que les investisseurs estiment que la probabilité de défaut de la banque a augmenté.
Cette nouvelle baisse survient après une semaine difficile pour les banques européennes, qui ont été touchées par une série de mauvaises nouvelles économiques. Les préoccupations concernant la propagation du coronavirus en Europe et les perspectives économiques mornes ont pesé sur le secteur bancaire. Les prévisions de croissance pour la zone euro ont été révisées à la baisse et les taux d’intérêt bas pèsent sur les marges des banques.
Deutsche Bank a été confrontée à des défis internes ces dernières années, notamment une restructuration coûteuse et des amendes massives pour des scandales financiers passés. La banque est en train de mettre en œuvre une nouvelle stratégie, sous la direction de son PDG Christian Sewing, qui vise à réduire les coûts et à se concentrer sur les activités les plus rentables.
Les investisseurs ont salué les efforts de la banque pour stabiliser ses finances, mais les craintes persistent quant à sa capacité à faire face aux défis du marché. Les difficultés économiques actuelles ont mis en évidence les risques pour les banques européennes, qui ont du mal à faire face aux taux d’intérêt bas et à réduire les coûts.
La banque a récemment annoncé un bénéfice net pour le quatrième trimestre de 2019, après avoir subi des pertes importantes au cours des dernières années. Cependant, les investisseurs restent vigilants quant aux risques que la banque continue de courir.
En fin de compte, les inquiétudes concernant la résilience des banques européennes sont exacerbées par les conditions économiques actuelles et la faiblesse des marges. Cette situation met en évidence la nécessité pour les banques de réduire les coûts et d’améliorer leur résilience pour survivre sur le long terme.