Alors que la Russie stagne, voire recule dans son agression de l’Ukraine, d’anciens responsables politiques russes anti-Kremlin se sont réunis en Pologne la fin de semaine dernière.
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Ces anti-Poutine en auraient profité pour discuter de l’avenir de la Russie et de plans pour évincer le président et son entourage, selon le site Euractiv.
Organisé par l’ex-député Ilya Ponomarev, le seul qui n’a pas voté en faveur de l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014, le rassemblement de trois jours, qui s’est conclu dimanche, a réuni 22 anciennes personnalités en poste dans les années 1990 et au début des années 2000 en Russie.
Beaucoup se sont accordés pour dire que seule une révolte violente – une révolution ou une guerre civile – pourrait mener à l’effondrement du régime autoritaire en place. Le seul moyen de se débarrasser de Poutine, pour les participants, serait de le tuer, lui et ses sbires.
Viacheslav Maltsev a déclaré au site Euractiv que «l’objectif principal est d’éliminer physiquement Vladimir Poutine» et que «cela déclencherait une guerre civile, quoique moins sanglante que la guerre en Ukraine».
Un autre responsable sous le couvert de l’anonymat a déclaré au journal polonais Gazeta Wyborcza que «la lutte contre les terroristes nécessite des moyens terroristes».
Désapprobation de la méthode de l’organisateur
Si les groupes d’opposants gravitant autour de Ilya Ponomarev ont été les plus vindicatifs lors de cette rencontre, c’est en raison de l’absence d’autres groupes dissidents rivaux. Pour plusieurs observateurs, regrettant entre autres l’absence des soutiens d’Alexeï Navalny, la démarche de cette réunion en est ternie.
La personnalité d’Ilya Ponomarev et son choix de méthodes de révoltes violentes font polémiques dans le cercle des opposants à Vladimir Poutine, selon un article du Daily Beast.
En effet, dans la multitude d’opposants au tyran russe, Ponomarev fait partie d’«un groupe trop radical et trop violent». Alors que la recherche d’une véritable dynamique d’opposition à Poutine s’intensifie, ce genre de comportements pourrait peut-être faire du mal à cette initiative.
Cependant, cette recherche s’est intensifiée dans les dernières semaines, que ce soit auprès d’opposants en Russie ou en exil.
Photo Agence QMI / Mario Beauregard
Des conseillers municipaux ont demandé la démission de Vladimir Poutine dans les derniers mois. Des élites commencent à considérer comme nécessaire le départ du président alors que les rumeurs concernant sa santé s’accroissent, réduisant sa légitimité au pouvoir.
Néanmoins, une chose est certaine pour le patron du service de renseignement ukrainien: «La guerre en Ukraine ne finira que par la mort de Poutine».
