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Des rappeurs sont emprisonnés en Tanzanie pour s’être opposés à la police.

En Tanzanie, rapper contre la police mène à la prison

EN TANZANIE, RAPPER CONTRE LA POLICE MÈNE À LA PRISON

Dans un récent événement en Tanzanie, l’artiste hip-hop et de bougonflava Emmanuel Elibariki, connu sous le nom de Nay wa Mitego, a été confronté à quatre chefs d’accusation après la sortie d’une chanson dénonçant les enlèvements d’opposants politiques. Dans sa chanson intitulée "Nitasema" ou "Je parlerai", il interpelle sur la nécessité de juger les personnes responsables des disparitions politiques arbitraires. Nay wa Mitego, se présentant comme le "président de la rue", critique ouvertement l’inaction des autorités face à ces crimes.

ACCUSATIONS ET TENSION DIPLOMATIQUE

Les paroles de la chanson ne sont pas passées inaperçues, car elles exposent les policiers comme étant les principaux responsables des enlèvements politiques en Tanzanie. L’artiste affirme que ce sont les forces de l’ordre qui viennent kidnapper les opposants politiques, remettant en question la capacité des policiers à enquêter sur ces affaires où eux-mêmes sont mis en cause. En conséquence, le Conseil national des arts de Tanzanie (Basata) a émis des accusations contre Nay wa Mitego, l’accusant d’avoir lancé la chanson sans autorisation préalable, troubler l’ordre public et créer une tension diplomatique avec le Rwanda et le Congo.

En effet, le média tanzanien The Citizen a détaillé les accusations portées par le Basata à l’encontre du rappeur, soulignant notamment son absence de demande d’autorisation pour la sortie de la chanson "Nitasema" ainsi que les troubles à l’ordre public allégués. De plus, le fait de mentionner des pays étrangers dans ses paroles a été interprété comme une cause de tension diplomatique. Ces accusations font suite à un précédent incident en 2023, où Nay wa Mitego avait été interdit de se produire sur scène après la sortie de la chanson "Amkeni", critiquant un accord portuaire controversé.

RÉCIDIVE ET CONFLIT AVEC LES AUTORITÉS

L’artiste tanzanien a déjà été confronté à des conflits avec les autorités pour ses prises de position politiques à travers ses chansons engagées. En septembre 2023, il avait déjà été censuré pour avoir critiqué un accord portuaire jugé sensible. Malgré ces obstacles, Nay wa Mitego continue de défendre ses convictions à travers sa musique, affirmant son rôle de porte-parole pour les voix marginalisées et les victimes de répressions politiques en Tanzanie.

Dans un contexte où la liberté d’expression est constamment remise en question, les artistes engagés comme Nay wa Mitego font face à des pressions croissantes de la part des autorités pour avoir osé critiquer le pouvoir en place. Cependant, ces affrontements ne semblent pas entamer la détermination de cet artiste à faire entendre sa voix et à dénoncer les injustices dont il est témoin dans son pays.

En résumé, l’affaire Nay wa Mitego met en lumière les risques encourus par les artistes militants en Tanzanie qui osent critiquer ouvertement le gouvernement et les forces de l’ordre. Malgré les pressions et les menaces, ces artistes continuent de se battre pour la liberté d’expression et la défense des droits fondamentaux, défiant ainsi les normes établies et les autorités en place.

Pour plus d’informations, veuillez consulter les liens suivants :

  • Article de The Chanzo sur l’incident de septembre 2023
  • Article de The Citizen détaillant les accusations du Basata contre Nay wa Mitego
  • Publication Instagram de Nay wa Mitego informant ses abonnés de la convocation par le Basata.

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