Les Archives nationales américaines ont informé que certains membres de l’administration de l’ancien président n’ont pas rendu des documents propriétés de l’Etat.
Certains membres de l’administration de Donald Trump n’ont toujours pas rendu des documents qui légalement sont la propriété de l’Etat, ont informé les Archives nationales américaines au Congrès dans une lettre rendue publique par les médias américains.
« Bien qu’il n’y ait aucun moyen aisé d’établir une traçabilité absolue, nous savons que nous ne sommes pas en possession de la totalité de ce que nous devrions avoir », écrit l’archiviste en chef par intérim, Debra Steidel Wall, dans une lettre à l’élue démocrate Carolyn Maloney, à la tête d’une puissante commission parlementaire d’enquête.
La lettre datée de vendredi ne précise pas les noms des membres de la Maison Blanche impliqués, mais affirme que certains d’entre eux ont utilisé des comptes privés de messagerie électronique dans le cadre de leurs activités officielles, sans transmettre ces messages aux Archives nationales comme le demande la loi américaine.
Une potentielle action en justice
Debra Steidel Wall affirme dans cette lettre que les Archives nationales – qui sont chargées de préserver les documents officiels gouvernementaux – se concerteront avec le ministère de la Justice sur une potentielle action en justice « afin de recouvrir les documents qui ont été illégalement ôtés ».
La lettre de l’archiviste a été envoyée en réponse à une demande de Mme Maloney qui souhaitait s’informer des dernières évolutions dans l’affaire des boîtes entières de documents emportées par Donald Trump à son départ de la Maison Blanche.
Une loi de 1978 oblige tout président américain à transmettre l’ensemble de ses e-mails, lettres et autres documents de travail aux Archives nationales.
Une perquisition spectaculaire à Mar-a-Lago
En janvier, Donald Trump a remis quinze cartons aux Archives nationales. Après les avoir examinés, la police fédérale a estimé qu’il en conservait probablement d’autres à Mar-a-Lago, sa luxueuse résidence en Floride. Des agents du FBI s’y sont rendus une première fois en juin et ont acquis la conviction que tous les documents ne leur avaient pas été remis.
Le 8 août, ils ont mené une perquisition spectaculaire à Mar-a-Lago sur la base d’un mandat pour « rétention de documents classifiés » et « entrave à une enquête fédérale », et ont saisi une trentaine d’autres boîtes.
Donald Trump se dit « persécuté » politiquement et assure que les milliers de documents saisis sont personnels ou déclassifiés.