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Des étudiants russes brisent le silence pour dénoncer la guerre en Ukraine

Des étudiants russes brisent le silence pour dénoncer la guerre en Ukraine



Quatre étudiants russes résidant au Québec ont accepté de livrer leur avis sur la guerre en Ukraine malgré les risques que cela pose pour leurs proches en Russie. Olga Babina, étudiante en psychologie à l’Université Concordia, a déjà pris position contre la guerre menée par les troupes de Vladimir Poutine en Crimée en 2014. Elle organise des manifestations pour rassembler ses compatriotes contre les politiques russes et ne peut plus retourner en Russie, car elle risque la prison. Evgenii Nikishin, étudiant à l’Université de Montréal, n’a jamais été victime de discrimination, mais il appréhende de perdre son visa étudiant à cause des sanctions diplomatiques imposées par le Canada. Le nombre de citoyens russes avec un visa étudiant a triplé en 20 ans, passant de 755 en 2002 à 2350 en 2022.

Marina Borisova, également étudiante à l’Université de Montréal, a peu d’espoir pour son pays natal pour « au moins les 10 prochaines années ». Elle déplore que publier une opinion sur Internet puisse entraîner une peine de prison en Russie. Tata Pemova, installée au Canada depuis 2014, dit que le régime a enlevé leur mère patrie et ne leur a pas laissé le choix de partir, surtout tant que Poutine est aux commandes. Kirill Rogov, politologue russe réfugié en Autriche, avertit que la répression s’intensifie, et les opposants de Poutine risquent la prison en s’exprimant dans la rue ou sur Internet.

Olga Babina a de la famille en Russie et des amis en Ukraine, ajoutant que la propagande russe fait croire que les Russes sont victimes de stigmatisation, mais c’est faux. Elle considère qu’elle a de la chance d’être au Canada. Bien que la guerre soit un sujet difficile à aborder entre amis, explique Evgenii Nikishin, cela ne l’a pas empêché d’être accueilli favorablement au Québec. Cependant, il craint que des sanctions diplomatiques n’imposent des restrictions de voyage et le contraignent à retourner en Russie.

En conclusion, les témoignages de ces étudiants russes au Québec montrent que la guerre en Ukraine change la vie de leurs proches en Russie, les obligeant à partir et à vivre loin de leur pays natal. La répression russe est également un sujet de préoccupation, car elle menace la liberté d’expression et punit les opposants de Poutine. Enfin, la présence croissante d’étudiants russes au Canada montre que les Russes cherchent un endroit sûr pour étudier et vivre.

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