Très peu, voire aucun observateur n’avait prédit que les Devils du New Jersey trôneraient au sommet du classement de la section Métropolitaine à la mi-novembre.
• À lire aussi: CH: seulement un troisième match pour le «guerrier»
• À lire aussi: «J’entends beaucoup qu’on gagne trop, mais…» – Hughes
Et pourtant, la troupe de l’entraîneur-chef Lindy Ruff domine présentement les autres formations de sa section. Sa fiche de 12-3-0 était également la troisième meilleure de la Ligue nationale de hockey (LNH), avant le duel de mardi soir contre le Canadien à Montréal.
Les Devils se sont également présentés au Centre Bell au cœur d’une série de neuf victoires consécutives.
«Nous avons connu un bon camp d’entraînement. Nous avons ensuite perdu nos deux premiers matchs de la saison, mais nous avons rebondi. Nous n’avons pas ralenti depuis! Nous avons tous le sourire présentement. C’est plaisant de se présenter à l’aréna quand tu gagnes», a indiqué Dawson Mercer après l’entraînement des siens.
«C’est beaucoup plus plaisant quand tu gagnes. Ce n’est pas évident de perdre tout le temps», a renchéri Jack Hughes.
Le tout premier choix au repêchage de 2019 parle par expérience. À ses trois premières saisons dans la LNH, les Devils ont remporté 74 parties et subi 133 défaites…
Faire fi du bruit extérieur
Si l’actuel rendement de l’équipe du New Jersey en surprend plusieurs, il n’y a personne qui s’étonne dans le vestiaire des Devils.
Mercer a d’ailleurs fait un parallèle avec ce qui se passe chez le CH. La Sainte-Flanelle devait de nouveau croupir dans les bas-fonds du classement en 2022-2023, mais a finalement remporté huit de ses 15 premières parties de la saison.
«Dans les deux cas, nous sommes des équipes composées de jeunes joueurs qui arrivent dans la ligue, a analysé Mercer. […] Je pense que nous surprenons plusieurs observateurs et que c’est également le cas du Canadien.»
«Au sein de notre vestiaire, nous savions que nous étions une bonne équipe. Nous n’avons pas laissé le bruit extérieur nous affecter. Nous avons suivi le plan et je crois que notre présente série de victoires prouve qu’il marche.»
Un produit de la LHJMQ
Sélectionné en première ronde (18e au total) de l’encan amateur de 2020, Mercer a directement fait le saut dans la LNH après son stage dans la Ligue junior majeur du Québec (LHJMQ).
Le jeune homme de 21 ans est persuadé que c’est son expérience avec les Voltigeurs de Drummondville et des Saguenéens de Chicoutimi qui lui a permis d’être prêt à évoluer aussi rapidement dans le meilleur circuit au monde.
«Dans le junior, tu arrives à 16 ans et tu joues beaucoup de matchs. J’ai disputé quatre saisons dans la LHJMQ et ça m’a préparé à faire le saut directement dans la LNH. J’ai adoré joué pour à Drummondville et à Chicoutimi.»
Questionné au sujet de Mercer, Ruff a vanté sa polyvalence et ses habilités en possession de rondelle. Il s’agit d’éléments que le natif de Terre-Neuve-et-Labrador a développés en jouant de nombreuses minutes dans le circuit Courteau.
Une soirée avec son ami Cole
Le joueur de centre des Devils du New Jersey Jack Hughes a profité de son passage dans la métropole québécoise pour passer du bon temps avec son bon ami Cole Caufield.
«Nous avons passé la soirée de lundi ensemble. Je suis allé chez lui et nous sommes ensuite allés au restaurant», a-t-il raconté quelques heures avant d’affronter le Canadien de Montréal.
Les deux jeunes vedettes de la Ligue nationale se connaissent depuis plusieurs années, elles qui ont fait partie du prestigieux programme rassemblant les meilleurs espoirs américains de moins de 18 ans ensemble pendant deux saisons. Ils étaient d’ailleurs de la fameuse édition 2018-2019, qui comptait sur huit joueurs qui ont ensuite été sélectionnés en première ronde du repêchage de 2019.
Parmi ceux-ci, Trevor Zegras (Ducks d’Anaheim), Matthew Boldy (Wild du Minnesota), Spencer Knight (Panthers de la Floride), Caulfield et Hughes évoluent sur une base régulière dans la LNH cette année.
Le joyau des Devils a expliqué qu’il existe un lien particulier entre tous les joueurs qui ont formé cette puissante équipe américaine et que celui-ci transcendait la compétition sur la surface glacée.
«Tu veux toujours voir tes amis connaître du succès. C’est sûr que je veux battre le Canadien ce soir [mardi]. Cela étant dit, je veux voir Cole connaître une bonne saison. Il n’y a pas de compétition entre nous.»
«Quand j’ai la chance de passer un peu de temps avec eux, je la prends», a conclu Hughes.