SMALL BOATS TRADED BY CHANNEL SMUGGLERS IN GERMAN CITY OF ESSEN
Au café, Khal semble satisfait que Hamza soit légitime et commence à parler d’argent. Son préférence est que Hamza prenne le « package » qui coûtera €15,000 (£12,500). Cela implique de récupérer le bateau près de Calais, ainsi qu’un moteur, du carburant, une pompe et 60 gilets de sauvetage – plus que ce que Hamza a dit avoir besoin, mais c’est l’offre générale, et celle qui serait plus probablement faite à un autre passeur organisant directement les traversées en France.
Les profits des passeurs peuvent être potentiellement « extraordinaires » si l’on suppose que les adultes sont facturés environ €2,000 (£1,660) pour un seul voyage avec des dizaines de personnes à bord – selon l’Initiative Mondiale. Si un accord est conclu maintenant, Khal affirme qu’il pourrait amener un bateau à un endroit situé à seulement 200m (655ft) du littoral français, dès demain.
Khal et Sahar font également référence à un « nouveau point de passage », suggérant qu’ils ont trouvé un endroit moins sous le contrôle des autorités françaises, bien qu’ils n’en révèlent pas l’emplacement.
Il y a une deuxième option, moins chère, que Hamza a proposée depuis le début. Pour environ €8,000 (£6,670), Hamza pourrait récupérer le bateau lui-même, ici dans un entrepôt à Essen, et le conduire indépendamment dans le nord de la France. Si vous vous faites prendre, lui disent les passeurs, nous ne sommes pas responsables.
La conversation se tourne vers la façon dont Hamza paierait le gang, une fois qu’il aurait décidé quoi faire. Khal veut que l’argent soit payé en Turquie, car « toutes les marchandises » viennent de là. L’argent, il suggère, peut être déposé via le système Hawala – une méthode de paiement qui évite les institutions bancaires formelles et repose plutôt sur un réseau d’agents pour distribuer de l’argent à travers les frontières.
Plus tard, Hamza reçoit un nom de compte sur WhatsApp. D’autres messages et notes vocales en arabe, envoyés après la réunion au café, incluent Sahar décrivant des marques de moteurs hors-bord. Il « adore » ceux de Mercury, dit-il, bien que « si Yamaha est disponible, je préfère Yamaha ». Il parle de la manière dont ils peuvent « livrer et enterrer » l’équipement, impliquant qu’il peut être caché sous terre près d’un point de passage, Boulogne étant une meilleure option car « Calais, c’est difficile ».
Selon Global Initiative, les passeurs peuvent facturer jusqu’à €2,000 (£1,660) par adulte pour une seule traversée en bateau avec plusieurs personnes à bord.
Les profits des passeurs peuvent être considérés comme « extraordinaires » lorsque l’on suppose le montant facturé pour chaque adulte lors d’une traversée en bateau.
Les paiements en espèces via le système Hawala permettent d’éviter les systèmes bancaires formels et de transférer de l’argent à travers les frontières de manière discrète.
Les marques de moteurs hors-bord comme Mercury et Yamaha sont populaires parmi les passeurs pour leurs performances et leur fiabilité.
Une nouvelle stratégie consiste à cacher l’équipement près des points de passage, comme à Boulogne, pour faciliter les opérations de passeurs.
En naviguant dans les eaux du nord de la France, les passeurs cherchent des endroits moins surveillés par les autorités françaises pour organiser les traversées.
Les stratégies des passeurs pour éviter les contrôles comprennent l’utilisation de nouveaux points de passage et la dissimulation de l’équipement essentiel près de la côte française.
Les méthodes de paiement alternatives, comme le système Hawala, permettent aux passeurs de faciliter les transactions financières sans attirer l’attention des autorités.
La diversité des marques de moteurs hors-bord évoquées, telles que Mercury et Yamaha, suggère que les passeurs recherchent des équipements fiables et performants pour leurs activités clandestines.
Références :
Pour plus d’informations sur les activités des passeurs en Europe, consultez le site de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM).
Découvrez comment les réseaux de trafiquants opèrent dans le monde entier en lisant le rapport de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC).