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Dans un entretien, Julien Bayou estime que Sandrine Rousseau «est allée trop loin»

Dans un entretien, Julien Bayou estime que Sandrine Rousseau «est allée trop loin»


L’ancien secrétaire national d’Europe Écologie-Les Verts, Julien Bayou, estime dans un entretien au Monde publié ce mardi, que sa collègue députée Sandrine Rousseau « est allée trop loin », estimant qu' »il ne faut pas confondre féminisme et maccarthysme ». « Elle est allée trop loin. Et tout le monde le mesure », déclare le député qui a démissionné de la tête d’EELV et s’est mis en retrait de la co-présidence du groupe écologiste à l’Assemblée nationale, quelques jours après des accusations de violence psychologique envers une ex-compagne formulées par Sandrine Rousseau sur un plateau de télévision, accusations qu’il conteste.

Absent lundi à la rentré parlementaire, Julien Bayou assure qu’il sera sur le banc de son groupe mardi. « Féminisme, oui évidemment, toujours. Le maccarthysme est un tout autre sujet. C’est dire : ‘J’ai des listes d’hommes’, c’est porter des accusations que vous ne pouvez contredire car il n’y a pas d’enquête », développe Julien Bayou, évoquant un « dévoiement » du féminisme et « un spectacle pathétique ».

« Le privé ne doit pas être instrumentalisé à des fins politiciennes »

« On ne balance pas à une heure de grande écoute la situation psychologique de quelqu’un qui souffre ou des accusations sans éléments », estime-t-il. « Le privé ne doit pas être instrumentalisé à des fins politiciennes », poursuit le député de Paris.

Il rappelle avoir demandé à quatre reprises à être entendu par la cellule interne à EELV qui s’était auto-saisie après un mail de son ancienne compagne. Depuis, cette dernière, qui n’a pas été entendue non plus dans ce cadre, a officiellement demandé lundi à l’être « sous certaines conditions assurant la sécurité des témoignages ».

Pas de remplacement de la justice

Mais pour Julien Bayou, cette cellule que son parti a été le premier à mettre en place à la suite de l’affaire Baupin, était « nécessaire mais elle est fondamentalement insuffisante »: ce type de structure « ne remplace pas la justice ». « La sanction la plus grave qu’elle puisse prononcer est l’exclusion d’EELV. Elle ne peut prétendre ni dire le droit ni prononcer de réparation. Nous butons sur une impasse ».

Il met en doute également son efficacité sur le cas du dirigeant du parti: « Serais-je blanchi, qu’on dirait qu’il y a eu collusion. Serais-je sanctionné, ce serait interprété comme un règlement de comptes avant le congrès » du parti en décembre.

Interrogé sur les révélations de Libération qu’il faisait l’objet d’une « mise sous surveillance » par un groupe de militantes féministes, il assure avoir « hésité à déposer une main courante » en 2019. « J’ai dû demander à une femme militante de cesser d’enquêter sur moi et surtout de colporter rumeurs et accusations sans preuves », précise-t-il. « J’y vois une instrumentalisation en vue d’un règlement de comptes », résume-t-il.

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