PLONGÉE DANS L’HORREUR
Le 24 mai, au terme d’un procès inédit devant la cour d’assises de Paris, trois hauts responsables du régime syrien ont été condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité pour complicité de crimes contre l’humanité et délits de guerre. Ce premier procès d’envergure a révélé l’étendue des atrocités commises par le régime de Bachar al-Assad pendant la guerre civile en Syrie. Les témoignages poignants des rescapés des geôles syriennes ont mis en lumière l’horreur des tortures infligées, telles que des coups de barres de fer, des décharges électriques et des sévices sexuels.
Les victimes, Mazzen et Patrick Dabbagh, ont subi des tortures si atroces qu’ils en sont décédés, faisant écho à des milliers d’autres détenus qui ont connu le même sort. Ces faits témoignent de l’industrialisation de la torture et de la déshumanisation du peuple syrien par le régime en place. L’affaire dévoile la brutalité systématique des exactions commises sur la population civile syrienne, illustrant une politique répressive d’État orchestrée par les plus hauts responsables du régime.
INDUSTRIALISATION DE LA TORTURE
Les révélations faites lors de ce procès ont mis en lumière l’ampleur des crimes commis par le régime syrien. Des photographies provenant de l’affaire "César", montrant des corps torturés et décharnés, ont été présentées comme preuves des atrocités commises. Le caractère massif et systématique des exactions a été souligné par l’avocate générale, mettant en lumière la cruauté du régime envers sa propre population.
Les victimes de ces atrocités ne doivent pas être oubliées, et il est crucial de ne pas légitimer un régime qui continue de commettre des actes de torture et de répression. Ce procès vise à rappeler au monde entier les atrocités commises par le régime syrien et à empêcher toute forme de normalisation avec celui-ci.
BACHAR AL-ASSAD ÉCHAPPE TOUJOURS À LA JUSTICE INTERNATIONALE
Malgré les condamnations prononcées contre les responsables syriens, Bachar al-Assad reste toujours hors de portée de la justice internationale, en raison de son immunité diplomatique en tant que chef d’État en exercice. La France poursuit cependant ses efforts pour traduire en justice les auteurs de crimes de guerre et de tortures en Syrie.
Le verdict de ce procès envoie un signal fort aux responsables du régime syrien, en limitant leurs déplacements et en les exposant à des poursuites dans tout pays respectant les mandats d’arrêt internationaux. En attendant la levée de l’immunité diplomatique du président syrien, la France continuera de s’opposer à toute normalisation avec le régime de Bachar al-Assad.