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dans les coulisses des concerts de Fela Kuti

dans les coulisses des concerts de Fela Kuti


C’est grâce à son ami Francis Kertekian, producteur de Fela Kuti dans les années 1980 à Lagos, que le photographe Bernard Matussière a fait la rencontre de l’inventeur de l’afrobeat. A l’époque, le trentenaire travaille principalement dans la publicité, mais dès qu’il en a l’occasion, il quitte son studio parisien pour se joindre aux tournées européennes du musicien nigérian et de sa troupe de plusieurs dizaines de personnes – hommes, femmes et enfants.

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Côtoyant tout ce beau monde lors des répétitions, mais aussi dans les hôtels de Londres, Nice ou Clermont-Ferrand et pendant les voyages en bus, il immortalise la folle effervescence qui règne alors autour de Fela Kuti – maquillages bariolés, manteaux en fourrure, effluves de cannabis… « A force, j’avais gagné une sorte d’intimité. Tout le monde savait qui j’étais, ils me laissaient aller dans leurs chambres », se rappelle le photographe, dont un cliché montre Fela téléphonant depuis un hôtel à Londres, vêtu d’un simple slip, son fils Seun au premier plan.

Bernard Matussière, dont 25 tirages sont actuellement accrochés à la Philharmonie de Paris dans l’exposition Fela Anikulapo-Kuti. Rébellion afrobeat, a également mis à disposition du Monde Afrique plusieurs de ses photos qui, plus que les performances scéniques de Fela Kuti, montrent l’envers du décor. « Quand on arrivait à cinquante à l’hôtel, c’était l’émeute, sourit-il. L’eau coulait sans arrêt dans les baignoires, les draps disparaissaient », tandis que les ascenseurs étaient mis à rude épreuve… Il se souvient qu’à la fin d’une tournée, à l’aéroport, une valise avait craqué sous le poids des innombrables fourchettes et couteaux sur lesquels des membres de la troupe avaient fait main basse.

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« C’était fou », résume Bernard Matussière qui, tout en ayant poursuivi sa carrière dans la photographie publicitaire – avec notamment des campagnes pour de célèbres marques de voiture ou de lingerie –, a également travaillé aux côtés d’autres musiciens africains tels que le Guinéen Mory Kanté, le Camerounais Manu Dibango, le Congolais Zao, le Sénégalais Ismaël Lo et le Malien Salif Keïta.

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