Côté pile, Hardelot, une station balnéaire huppée, avec ses villas cossues de style anglo-normand et ses allées arborées en retrait du bord de mer. Côté face, Neufchâtel, un bourg rural avec ses maisons plus modestes et sa route principale desservant la mairie, le cimetière et quelques commerces.
Bienvenue à Neufchâtel-Hardelot, une commune de 4 000 habitants – plus de 10 000 en comptant les résidences secondaires –, sur le littoral de la Côte d’Opale, dans le Pas-de-Calais. Dans ce paysage mêlant dunes de sable et forêt domaniale, difficile à première vue de mesurer la fracture entre ces deux quartiers sociologiquement très différents.
En janvier, la préfecture a donné son accord pour l’ouverture d’une enquête publique pour une séparation entre Neufchâtel et Hardelot. Elle pourrait être lancée dans les prochaines semaines. Une demande de divorce rarissime en France, à rebours de la politique de fusion des communes encouragée depuis les années 1970 afin de réaliser des économies d’échelle. Une poignée de procédures de « défusion » ont émergé ces dernières années.